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Hépatite E dans les troubles neurologiques non traumatiques et non vasculaires : étude prospective française monocentrique - 28/11/18

Doi : 10.1016/j.revmed.2018.10.349 
 Belbezier 1, , A. Deroux 2, M. Lugosi 3, B. Colombe 4, C. Wintenberger 5, P. Dumanoir 2, M. Maignan 6, M. Vaillant 7, S. Larrat 8, E. Lagrange 9, L. Bouillet 10
1 Médecine interne CHU de Grenoble, 42, quai Perrière, Grenoble 
2 Médecine interne, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 
3 Médecine interne, CHU de Grenoble, La Tronche 
4 Clinique universitaire de médecine interne, CHU de Grenoble, La Tronche 
5 Service de médecine interne, CHU de Grenoble Alpes, La Tronche 
6 Médecine interne, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 
7 Neurologie, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 
8 Virologie, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 
9 Centre de référence des maladies neuromusculaires, CHU de Grenoble-Alpes, Grenoble 
10 Médecine interne, CHU de Grenoble, Grenoble 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le virus de l’hépatite E fut décrit comme associé à différents troubles neurologiques aigus. La prévalence réelle de l’hépatite E dans ces maladies n’est pas encore connue. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de l’hépatite E dans les troubles neurologiques aigus non vasculaires, non traumatiques.

Patients et méthodes

Cette étude, transversale, prospective fut réalisée de 2014 à 2018 dans l’hôpital universitaire de Grenoble (Isère, France). Une sérologie hépatite E avec dosage des anticorps type immunoglobuline fut réalisée chez les patients hospitalisés durant cette période présentant des troubles neurologiques aigus non traumatiques et non vasculaires. Les patients étaient éligibles s’ils étaient hospitalisés et présentaient des manifestations neurologiques aiguës définies comme des déficits sensitivomoteurs, des crises d’épilepsie fébriles, une confusion fébrile, des mouvements anormaux ou des symptômes neuromusculaires intermittents. Les patients souffrants d’encéphalopathie, d’accident vasculaire cérébral ou de traumatismes étaient exclus. Parmi 210 patients éligibles, 4 ont refusé de participer, 5 n’ont pas été testés et 42 ont été exclus. Le diagnostic de trouble neurologique non traumatique, non vasculaire fut réalisé chez 159 patients.

Nous avons mesuré la prévalence de l’hépatite E chez les patients souffrant de troubles neurologiques aigus non traumatiques, non vasculaires et comparé cette prévalence à celle des donneurs de sang issus de la même zone géographique. Cette prévalence fut calculée par l’équipe de Mansuy et al. et publiée en 2016 dans Hepatology.

Résultats

Onze des 159 patients avec troubles neurologiques aigus non traumatiques, non vasculaires présentaient une infection récente par le virus de l’hépatite E (6,9 %, IC95 % [3,5–12]).

Six patients avaient une charge virale sérique positive, et 2 une charge virale positive dans les selles. Trois patients avaient une infection associée (un patient présentait une infection à Listeria monocytogenes, une patiente une infection à varicella-zoster virus et un à cytomegalovirus). Une élévation des transaminases était observée chez 64 % des patients avec une hépatite E et 24 % des patients sans hépatite E (p=0,011), une cholestase était notée chez 64 % et 28 % respectivement (p=0,005). Les patients souffrant de syndrome de Parsonage–Turner associé à l’hépatite E présentaient fréquemment une forme bilatérale (p<0,001).

Conclusion

Dans cette étude prospective, 6,9 % des patients avec un trouble neurologique aigu non traumatique, non vasculaire présentaient une infection aiguë par le virus de l’hépatite E. La sérologie de l’hépatite E devrait être réalisée devant tout trouble neurologique aigu non traumatique, non vasculaire. La cytolyse hépatique peut être absente.

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Vol 39 - N° S2

P. A81-A82 - décembre 2018 Retour au numéro
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