Ré-hospitalisations dans un délai de un à sept jours des patients admis depuis les urgences pour un motif médical : prévalence, caractéristiques et facteurs associées au CHU Grenoble Alpes - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les réhospitalisations dans un délai de 1 à 7jours (RH7) sont un indicateur de la qualité des soins dispensés par une structure hospitalière. Le but de notre étude était de réaliser une description des séjours index (SI) et de leurs RH7, puis de rechercher des facteurs favorisants celles-ci.
Patients et méthodes |
Une étude observationnelle rétrospective a été menée au CHU Grenoble Alpes sur les données de l’année 2017. Les séjours de patients admis via les urgences pour une pathologie médicale étaient inclus lorsqu’ils répondaient aux critères de l’indicateur ministériel. Les données médico-démographiques des patients et les caractéristiques calendaires et organisationnelles des séjours étaient recueillies. Le caractère programmé ou non de la RH7 était recherché.
Résultats |
Sept mille vingt SI ont été inclus, parmi lesquels 355 (5,06 %) été suivis d’une RH7. Plus de la moitié de la population était âgée de 65 ans et plus (60,28 %), et un tiers de 75 ans et plus (44,63 %). Les SI ont eu lieu dans une unité de médecine adulte polyvalente dans 32,35 % des cas (2260 SI). Deux cent quarante et une RH7 étaient non programmées (67,89 %). Parmi elles, 195 ont nécessité un passage par les urgences (80,91 %).
Les facteurs favorisants une RH7 non programmée étaient : l’âge de 75 ans ou plus (57,26 % vs. 44,59 %), un score de comorbidités de Charlson de 4 ou plus (16,60 % vs. 10,34 %) et un nombre de séjour dans l’année antérieure dans l’établissement de 3 ou plus (15,35 % vs. 8,30 %). Les RH7 non programmées étaient statistiquement associées avec un SI ayant eu lieu au mois de Décembre (3,32 % vs. 9,03 %). Les SI présentant une RH7 avaient une durée moyenne de séjour significativement plus longue (8,08 vs. 7,26jours). Les patients ayant un SI pour infarctus cérébral ou accident vasculaire transitoire étaient statistiquement moins réhospitalisés (1,69 % vs. 4,73 % et 0,28 % vs. 2,55 %, respectivement) ; tandis que les SI pour iléus fonctionnel présentaient un risque majoré de RH7 non programmée (3,73 % vs. 1,60 %).
Conclusion |
Les RH7 sont rares, mais favorisées par les caractéristiques médico-démographiques des patients. L’indicateur ministériel de RH7 est peu performant pour distinguer les RH7 programmées ou non.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 39 - N° S2
P. A86-A87 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?