Fausses couches ou/et échecs d’implantation répétés inexpliqués : étude prospective multicentrique - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Echecs d’implantation (EI) à répétition sont définis comme l’absence de grossesse après un transfert de≥3 embryons de bonne qualité [1 ]. Fausses couches (FCS) à répétition sont définies comme antécédent≥3 FCS précoces [2 ].
L’objectif de cette étude était de caractériser cliniquement et biologiquement la population de femmes consultant 3 centres hospitaliers Est-Parisiens pour FCS ou/et EI répétés.
Patients et méthodes |
Au total, 147 femmes âgées de 18 à 45 ans ayant un antécédent d’au moins 3 FCS précoces et/ou au moins 3 embryons transférés sans grossesse obtenue et sans étiologies évidentes retrouvées ont été recrutées dans les services de Médecine interne ; Gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction. Les données cliniques recueillies concernaient l’âge, existence d’une maladie auto-immune ou d’une pathologie pouvant interférer avec la fertilité (endométriose, atteinte tubaire), l’existence de surpoids IMC>25, le nombre de grossesses, d’embryons transférés, de FCS et d’accouchements à terme. Les données biologiques recueillis comportaient le taux de l’AMH, la TSH, la protéine C, la protéine S, l’antithrombine III, les mutations des facteurs V de Leyden et du facteur II, les autoanticorps les anticorps antinucléaires, anti-ADN natifs, anti-ECT, anti-cardiolipides et anti-β2GP1 (β-2-glycoprotéine 1) Ig G et IgM, anti-TPO et anti-TG et anti-transglutaminases et les anticorps antiphospholipides non conventionnels (anti-phosphatidyléthanolamines IgG–PEG et M–PEM, les anti-PS/PT IgG et M, les anti-annexine V IgG–AA5).
Résultats |
Dans le groupe de 88 femmes avec FCS à répétition l’âge moyen était de 35 ans (±5 ans), le nombre des grossesses était de 6 (4–7), de FCS 4 (4–6) et d’accouchements 1 (0–1). Parmi ces femmes 40 (45 %) étaient nulligeste, 8 (9 %) présentaient une maladie auto-immune dont une thyroïdite avec les taux d’anticorps anti-TPO et anti-TG élevés chez 6 (8 %) et 4 (5 %) patientes, respectivement. Douze femmes (14 %) avaient un surpoids, 2 (2 %) une endométriose et 1 (1 %) une atteinte tubaire. Le taux d’AMH était de 1,81 (1,21–3,30), TSH 1,77 (1,25–2,19).
Dans le groupe de 59 femmes avec EI à répétition l’âge moyen était de 36 ans (±4 ans), le nombre des grossesses était de 1 (0–3), de FCS 0 (0–1), d’embryons transférés 6 (5–8) et d’accouchements 0 (0–0). Parmi ces femmes 13 (23 %) présentaient une maladie auto-immune dont une thyroïdite avec les taux d’anticorps anti-TPO et anti-TG élevés chez 11 (20 %) et 4 (8 %) patientes, respectivement. Sept femmes (12 %) avaient un surpoids, 8 (14 %) une endométriose et 9 (16 %) une atteinte tubaire. Le taux d’AMH était de 2,10 (1,10–3,50), TSH 1,89 (1,20–2,71).
Le bilan de thrombophilie était normal dans les deux groupes, y compris la recherche d’APL conventionnels. Les anticorps ANF était positifs chez 22 femmes (28 %) dans le groupe FCS et 17 (32 %) dans le groupe EI sans aucune spécificité, des APL non conventionnels ont été noté dans 12 cas (anticorps anti-AA5 et anti-PEG chez une patiente (1 %) dans le groupe FCS et anti-PEM chez 5 femmes dans le groupe FCS (8 %) et 5 (12 %) dans les groupe EI).
Conclusion |
Dans cette étude concernant les femmes avec des FCS et EI inexpliqués, la prévalence des marqueurs immunologiques restent faibles et d’autres marqueurs sont nécessaires à développer.
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Vol 39 - N° S2
P. A92-A93 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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