Les clubhouses sont des structures non médicalisées destinées aux personnes ayant des troubles mentaux sévères. Autogérées par leurs bénéficiaires qui participent à leur organisation quotidienne et à leur gestion, elles sont destinées à favoriser l'entraide entre pairs et l'inclusion sociale. L'implication active des membres renforce leur pouvoir d'agir. Les membres qui le souhaitent sont accompagnés vers l'emploi. L'International Center for Clubhouse Development (ICCD) a déjà certifié plus de 375 clubs dans le monde. À ce jour, il en existe trois en France, implantés à Bordeaux, Lyon et Paris. Le modèle du clubhouse défini par l'ICCD s'appuie sur 36 règles définissant l'adhésion et la participation des membres, les réunions, le rôle du personnel, la situation et l'organisation des locaux, le contenu des journées, les modalités de soutien à l'emploi, la gouvernance et le financement. Plusieurs travaux ont contribué à caractériser la population qui fréquente les clubhouses. Leurs bénéficiaires sont fréquemment des personnes ayant une schizophrénie, avancées dans le parcours de rétablissement, dont le recours aux soins était antérieurement élevé. La fréquentation d'un clubhouse leur a apporté une amélioration de la qualité de vie et de l'estime d'elles-mêmes, ainsi qu'une réduction de l'isolement et de la stigmatisation. Leur nombre de jours de travail et leurs revenus sont plus élevés que ceux de personnes avec un profil similaire qui n'ont pas fréquenté un clubhouse. Les personnes se rendant assidument au clubhouse recourent moins aux soins, ce qui entraîne une réduction de leurs dépenses de santé.