Les troubles mentaux liés aux toxiques, ici surtout pris au sens de symptômes cognitivo-comportementaux, recoupent au moins deux entités physiopathogéniques différentes. L'une, première partie de cet article, désigne les troubles mentaux directement induits par les toxiques auxquels chacun peut être exposé à des doses faibles ou modérées. Une place particulière a été réservée à la iatrogénie c'est-à-dire aux perturbations provoquées par divers traitements non seulement psycho- et neurotropes, mais aussi cardiologiques, oncologiques, antalgiques, anesthésiques et même antidémentiels. L'autre, et deuxième partie, représente les troubles mentaux indirectement favorisés par certains toxiques qui sont donc des facteurs de risque de pathologie démentielle. Certaines classes de molécules (benzodiazépines et antidépresseurs) apparaissent dans ces deux premières parties car leurs effets délétères à court et long termes ne s'excluent malheureusement pas. La troisième partie aborde le thème inverse : certains composés représentent des facteurs de protection face aux affections neurodégénératives. Le sujet controversé de l'alcool est abordé dans cet article.