The evaluation of depression in multiple sclerosis using the newly proposed Multiple Sclerosis Depression Rating Scale - 29/12/18
L’évaluation de la dépression dans la sclérose en plaques par l’échelle MSDRS (Multiple Sclerosis Depression Rating Scale)
pages | 3 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Abstract |
Fatigue and depression are frequent symptoms in multiple sclerosis (MS). Both are overlapping and shadowing each other and may impair the quality of life. For detection of depression symptoms in MS, the Multiple Sclerosis Depression Rating Scale (MSDRS) has been proposed recently. Here, we compare the performance of MSDRS in MS patients with and without fatigue to that of established rating scales, i.e. Hospital Anxiety and Depression Scale and Beck Depression Inventory. Twenty-nine MS patients were screened for fatigue and depression symptoms. Patients with fatigue showed significantly higher depression scores compared to patients without fatigue, whereas the number of depressed patients did not differ between the two groups. MSDRS seems to have higher sensitivity to detect severe depression than established rating scales. However, one should keep in mind that such a finding might be due to an increase in false positive cases when using MSDRS. Implementing this scale in future studies might be of help to enhance the understanding of its potential utility.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La fatigue est l’un des symptômes les plus invalidants de la sclérose en plaque (SEP). Sur le plan étiologique, on peut distinguer la fatigue primaire, résultant de multiples atteintes cortico-sous-corticales générées par la SEP, de la fatigue secondaire consécutive à divers facteurs tels que la dépression, les carences vitaminiques et les troubles infectieux. Dans cette perspective, et en tenant compte de l’impact que pourrait avoir la dépression sur la qualité de vie, il est important de se procurer des moyens efficaces afin de mieux identifier ce symptôme chez les patients atteints de SEP. Or, les échelles standards dédiées à la dépression ne peuvent pas distinguer la fatigue de la dépression et donc sont incapables de confirmer ou infirmer l’identification de ce symptôme. Quanranta et ses collaborateurs ont proposé une nouvelle échelle de dépression destinée aux patients atteints de SEP. Il s’agit de la « Multiple Sclerosis Depression Rating Scale » ou la MSDRS. Cependant, l’intérêt de cette échelle n’a pas été évalué dans le contexte de la fatigue. Le but de ce travail est de comparer la performance de la MSDRS à celle de deux autres échelles de dépression chez deux groupes de patients SEP : fatigués et non fatigués.
Méthodes |
Vingt-neuf patients ayant un diagnostic avéré de SEP, ont complété l’étude. Chez chaque patient, la fatigue a été évaluée en utilisant la version française de l’échelle MFIS (Modified Fatigue Impact Scale). La dépression a été évaluée en utilisant trois auto-questionnaires : les versions françaises de la MSDRS, la BDI-SF (French shortened version of the Beck Depression Inventory) et la HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale). La dernière permet de calculer deux sous-scores, un pour la dépression (HADSdepression) et un pour l’anxiété (HADSanxiety). Un score d’invalidité a été aussi calculé pour chaque patient selon l’échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale). Le test de Kolmogorov-Smirnov a été utilisé pour étudier la normalité de distribution des données obtenues. Dans un premier temps, une analyse de comparaison entre les valeurs enregistrées dans les deux groupes (fatigués vs. non-fatigués) est réalisée au moyen du test exact de Fisher pour les variables catégorielles et du test de Mann-Whitney pour les variables quantitatives (puisque la distribution des données ne suivait pas une loi normale pour toutes les valeurs étudiées). Les études de corrélations ont été testées par l’intermédiaire des coefficients de corrélation de Spearman. La significativité de la valeur du p a été fixée à 0,05.
Résultats |
Indépendamment des groupes, la MSDRS a identifié 17 patients déprimés, la HADS 11, et la BDI-SF 12. Cinquante-cinq pour cent des patients étaient fatigués. La comparaison entre les deux groupes (fatigués vs. non fatigués) n’a pas retrouvé de différence significative en ce qui concerne le nombre de patients déprimés. En revanche, par rapport aux patients non fatigués, ceux fatigués avaient des scores significativement plus élevés sur la MSDRS et la HADSdepression. L’étude de corrélation a retrouvé des corrélations similaires entre la MFIS et la MSDRS, la MFIS et la HADSdepression, et entre la MSDRS et la HADSdepression.
Conclusion |
Cette étude confirme la relation étroite qui pourrait exister entre la fatigue et la dépression chez les patients atteints de SEP. Elle met également l’accent sur l’utilité potentielle de la nouvelle échelle MSDRS dans le dépistage des symptômes dépressifs chez cette population. Ces données nécessitent d’être confirmées dans des études ultérieures à plus grande échelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Depression, Fatigue, Mood, Multiple sclerosis, MSDRS
Mots clés : Fatigue, Depression, Humeur, Sclérose en plaque, MSDRS
Plan
Vol 44 - N° 6
P. 565-567 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?