Prévalence et déterminants de la broncho-pneumopathie chronique obstructive au Cameroun : étude communautaire dans une zone sahélienne - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique responsable d’une morbi-mortalité importante et reste à ce jour un problème majeur de santé publique. Cependant, très peu de données sur sa prévalence dans la communauté sont disponibles en Afrique sub-saharienne. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence et les déterminants de la BPCO dans une zone sahélienne du Cameroun.
Méthodes |
Dans cette étude communautaire transversale étalée de décembre 2017 à avril 2018 (4 mois) dans les villes de Garoua et Figuil, les sujets âgés d’au moins 40 ans ont été inclus selon un échantillonnage multistratifié en grappes à trois degrés. La BPCO était définie par un rapport volume expiratoire maximal à la 1re seconde sur capacité vitale forcée<limite inférieure de la normale après inhalation de 400μg de salbutamol. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les déterminants de la BPCO.
Résultats |
Des 428 sujets inclus, 224 (52,3 %) étaient des hommes et l’âge médian (25e–75e percentiles) était de 51 (45–60) ans. L’exposition biomasse, le tabagisme et un antécédent de tuberculose pulmonaire étaient retrouvés respectivement chez 410 (95,3 %), 22 (5,1 %) et 19 (4,4 %) sujets. Neuf (2,1 %) sujets présentaient une bronchite chronique. La prévalence [intervalle de confiance à 95 % (IC à 95 %)] de la BPCO était de 4,7 (2,7–6,7) %. Les fréquences de la BPCO stades I, II et III étaient respectivement de 20 %, 70 % et 10 %. Le seul facteur associé à la BPCO était un antécédent de tuberculose pulmonaire (odds ratio [IC à 95 %] : 4,09 [1,05–15,89]).
Conclusion |
La BPCO est une entité clinique présente en communauté dans cette zone sahélienne du Cameroun et un antécédent de tuberculose pulmonaire est un déterminant de la maladie. Une prise en charge précoce et adéquate de la tuberculose pulmonaire permettrait de limiter les séquelles fonctionnelles induites par celle-ci.
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Vol 36 - N° S
P. A108-A109 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.