L’observance est le degré de concordance entre le comportement d’un sujet (prises de traitements, changements de mode de vie) et les prescriptions et les recommandations médicales. L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de l’observance sur le contrôle de l’asthme.

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique qui concerne les patients suivis pour asthme à la consultation de pneumo-allergologie de l’hôpital Moulay Youssef, CHU Ibn Sina de Rabat entre janvier 2016 à décembre 2017. L’analyse statistique a été effectuée par le logiciel SPSS 20.

Nous avons inclus 103 patients avec une moyenne d’âge de 30±15 ans ; le sex-ratio est de 0,9 (53 % femmes et 47 % hommes), 66 % des patients n’ont pas de professions, 16 % ont un niveau socio-économique bas, et 73 % ont un niveau moyen, 13 % sont analphabètes, 43 % n’ont pas de couverture social, 10 % ont des habitudes toxiques et l’ancienneté de l’asthme est de 13 ans en moyenne. L’asthme est non contrôlé chez 54 % des patients, et bien contrôlé chez 46 % selon le CAT (Test de contrôle de l’asthme) ; les patients qui ont un asthme non contrôlé ne respectent pas les rendez-vous des consultations dans 59 % des cas, ne savent pas utiliser les dispositives inhalatoires dans 64,8 % des cas, suivent leur traitement par période entrecoupé par des périodes d’arrêt dans 60 % des cas, et prennent des doses inférieures aux doses prescrites par le médecin dans 53,7 % des cas. Alors que les patients bien contrôlés ont une bonne observance dans 86 % des cas. Ses chiffres sont statistiquement significatifs.

L’observance est difficile à mesurer de façon fiable, son appréciation repose essentiellement sur les jugements du médecin d’après les données de l’interrogatoire. L’inobservance est un facteur important de non contrôle de l’asthme, l’éducation thérapeutique reste le principal moyen pour l’amélioration.