Impact des troubles dépressifs sur la qualité de vie chez les patients suivis pour CNPC aux stades avancés - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
En milieu de carcinologie, des troubles psychiques peuvent se dévoiler après l’annonce diagnostique. Le retentissement sur la qualité ou l’apparition des troubles comportementaux est aléatoire et peut être important.
Méthodes |
Le but de ce travail est de souligner l’influence des troubles anxio-depressifs sur la qualité de vie chez les patients suivis pour cancer non à petites cellules (CNPC) pulmonaire. Dans cette étude transversale, on a décelé l’existence de traits anxio-depressifs (score HAD), de troubles du sommeil (questionnaire PSQI) et la qualité de vie (questionnaire QLQ-C30) chez des patients suivis entre avril et juillet 2018 pour CNPC à un stade localement avancé ou métastatique.
Résultats |
Nous avons colligé 57 patients de sexe masculin. L’âge moyen était de 64 ans. 30 patients étaient tabagiques actifs et 27 patients tabagiques sevrés. Le Performans Status à l’admission était à 0 chez 8 patients, à 1 chez 20 et à 2 chez 27 patients. L’exploration conclue à un adénocarcinome pulmonaire chez 32 patients, un CNPC chez 6 patients et un carcinome épidermoïde chez 19 patients. Trente-trois patients (57,9 %) étaient au stade IV. Le délai diagnostique moyen était de 41jours, la médiane à 33jours. Cinquante et un pour cent des patients avaient un PS≥2. L’analyse du score HAD montre une personnalité dépressive (score dépression>10) chez 18 malades, une dépression « borderline » chez 5 patients, une personnalité anxieuse chez 8 patients et une anxiété « borderline » chez 3 patients. La moyenne « santé globale » était de 53,51 %. Un trouble du sommeil défini par un score PSQI>4 est noté chez 11 patients. La personnalité « anxieuse » est caractérisée par une difficulté du sevrage tabagique (7 patients tabagiques sur 11 continuent à fumer). L’étude statistique trouve une baisse du score « santé globale » chez les patients de personnalité anxieuse (p=0,05) et l’absence de corrélation avec les scores de performance fonctionnelle ou de symptômes. Les patients de personnalité dépressive avaient un score moyen de « santé globale » plus bas (p=0,0001), un score moyen de performance fonctionnelle plus bas (p=0,001) et un score moyen de gravité des symptômes plus haut (p=0,003).
Conclusion |
La fréquence des manifestations psychosomatiques chez ces patients nous incite à inclure les questionnaires de dépistage dans la pratique quotidienne et élargir les indications des consultations de soutien psychologiques associés éventuellement à une thérapeutique adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 36 - N° S
P. A199 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.