Les troubles anxieux et dépressifs chez les patients atteints de cancer broncho-pulmonaires sont souvent sous-estimer et sous-traiter. L’objectif de notre travail est de dépister au cours du cancer bronchopulmonaire les troubles anxieux et dépressifs ainsi que leur prévalence et leurs facteurs favorisants.

Étude transversale menée au sein de l’unité d’oncologie thoracique du service de pneumologie du CHU Hédi Chaker de Sfax en mars 2018 chez des patients atteints d’un CBP confirmé. Les patients inclus ont répondu aux questionnaires se rapportant à l’anxiété-dépression (HAD). Une souffrance psychologique était retenue quand le HAD était>10.

L’étude a inclut 77 questionnaires. L’âge moyen était de 64,87±9,14 ans. Le délai moyen de consultation était de 176,7±146jours. Le type histologique le plus fréquent était le carcinome non à petites cellules (85,7 %). La tumeur était classée stade IV dans 69,7 % des cas. Environ 28 % (28,4 %) des patients utilisaient des antalgiques du palier III type morphinique avec une dose moyenne journalière de 62,94±42,97mg. Vingt-six pour cent des patients souffrait d’une anxiété et 25 % souffraient d’une dépression. Aucune corrélation significative n’a été trouvée entre les troubles anxieux et dépressifs et l’âge, le niveau socio-économique, l’évolution de la maladie, le stade de la tumeur et le site métastatique.

Le dépistage et le traitement des troubles anxieux et dépressifs paraît nécessaire chez tous les patients atteints d’un cancer broncho-pulmonaire primitif afin d’assurer une prise en charge optimale et diminuer la souffrance de ces patients.