La distension pulmonaire n’est pas souvent recherchée chez les asthmatiques en dehors des exacerbations, et pourtant beaucoup d’études [1Perez T. La pléthysmographie est-elle nécessaire dans l’asthme ? Rev Fr Allergol 2013 ;  53 (3) : 113-116 [inter-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références] ont montré que ce profil fonctionnel est retrouvé chez l’asthmatique même en état stable. L’objectif de notre étude est de montrer l’existence de ce profil fonctionnel chez l’asthmatique et son impact sur le contrôle de l’asthme.

C’est une étude rétrospective, qui a concerné 100 patients dont femmes asthmatiques adultes en état stable à distance de toutes exacerbations qui ont été explorés par pléthysmographie (médisoft qui répond aux critères ATS/ERS) dont les résultats ont été utilisés dans l’évaluation du contrôle de l’asthme (Critères GINA). La distension pulmonaire a été définie par un volume résiduel VR>120 % de sa valeur théorique et un rapport VR/CPT>35 ainsi qu’une capacité de réserve fonctionnelle CRF et une capacité pulmonaire totale CPT>120 % de leurs valeurs théoriques [2Stoks J., Quanjer P.H. Reference values for residual volume, functional residual ca-pacity and total lung capacity. ATS workshop on lung volume measurements. Official statement of the European respiratory society Eur Respir J 1995 ;  8 : 492-506

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Des corrélations entre variables spirométriques et symptômes cliniques ont été faites.

Chez les 100 patients explorés 73 % avaient une distension pulmonaire marquée par un VR>120 % et un rapport VR/CPT>35. Par ailleurs nous avons noté une corrélation des critères GINA du mauvais contrôle avec les chiffres du VR et le rapport VR/CPT et une corrélation négative avec le VEMS (−0,558).

La recherche d’une distension pulmonaire par pléthysmographie s’avère pertinente chez l’asthmatique car elle influence le niveau de contrôle.