Quelles sont les caractéristiques des patients asthmatiques sévères traités par omalizumab ? Étude FASE - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
L’asthme sévère représente environ 10 % des asthmatiques dans le monde. Depuis plusieurs années, il existe des biothérapies qui permettent d’améliorer la prise en charge de ces patients.
Méthodes |
FASE-CPHG est une étude observationnelle, transversale, descriptive, multicentrique, visant à décrire des patients asthmatiques sévères suivis dans les hôpitaux généraux en France entre mars 2016 et juillet 2017. Les patients traités par omalizumab ont été comparés aux patients ne recevant pas cette biothérapie.
Résultats |
Mille cinq cent deux patients âgés de plus de 18 ans ont été recrutés par 104 pneumologues, 1465 patients ont été analysés. Parmi ces patients, 390 (26,8 %) recevaient de l’omalizumab. Le sexe ratio, l’âge moyen des patients, l’IMC des patients, et le profil exacerbateur étaient comparables entre les 2 groupes. Les patients sous anti-IgE avaient en moyenne moins de visites aux urgences (p=0,01), plus de rhinosinusite (30 % vs 22,3 %, p<0,01) ou PNS (20,8 % vs 17,1 %, p=0,02) et plus d’ostéoporose (13,4 % vs 9,7 %, p<0,01). Par contre, aucune différence n’était constatée pour les autres comorbidités, ni pour la valeur du VEMS moyen et du taux d’éosinophiles sanguin. Les patients sous anti-IgE présentent plus d’atopie personnelle (p<0,0001) et familiale (p<0,01), et plus de sensibilisation allergénique (79,3 % des cas contre 66,2 % chez les patients sans anti-IgE, p<0,0001). Dans le groupe recevant l’omalizumab, le contrôle de l’asthme était plus souvent obtenu (5,8 % vs 3,3 %, p=0,04 pour le contrôle total, 27,9 % vs 24,2 % pour le contrôle partiel). Au total, 66,3 % (contre 72,4 %) des patients dans le groupe omalizumab gardaient un asthme non contrôlé. Les patients du groupe omalizumab décrivaient une meilleure observance (score de Morisky) que les autres (86,9 % vs 80,5 %, p<0,01). Enfin, les patients sous anti-IgE avaient des niveaux d’anxiété (p<0,01) et de dépression (p=0,03) inférieurs aux autres patients (Score HAD).
Conclusion |
Cette vaste étude observationnelle montre que les patients recevant de l’omalizumab ont moins de passage aux urgences, un meilleur contrôle de l’asthme et une meilleure observance thérapeutique, ainsi qu’un score d’anxiété–dépression plus faible que les patients sans omalizumab.
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Vol 36 - N° S
P. A92 - janvier 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.