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Doit-on continuer à traiter la leishmaniose cutanée chez le sujet âgé par le méglumine antimoniate* ? - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.115 
F. Hammami , E. Bahloul, F. Frikha, A. Masmoudi, S. Boudaya, M. Mseddi, M. Amouri, H. Turki
 Dermatologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les dérivés pentavalents de l’antimoine, dont le méglumine antimoniate (Glucantime®) demeurent le traitement de choix de la leishmaniose cutanée (LC). Leur utilisation expose au risque d’effets indésirables (EI). L’objectif de cette étude est d’estimer la fréquence, les types et les facteurs de risque des EI du Glucantime* en intramusculaire (GIM) chez les sujets âgés.

Sujets et méthodes

Étude rétrospective incluant tous les sujets âgés de plus de 60 ans traités pour une LC par GIM sur une période de 17 ans (2001–2017). Le GIM était administré à la dose de 60mg/kg/j progressivement sur 4jours. Un bilan biologique et un ECG étaient réalisés à j0, j3, j7 et j14. Une comparaison entre les groupes de patients avec EI (G1) et sans EI (G2) était réalisée.

Résultats

Nous avons colligé 80 patients d’âge moyen 67 ans. Le recours au GIM était justifié par des lésions multiples (>5) (41,3 %), une localisation péri-orificielle (25 %), une forme sporotrichoïde (28,7 %) et un échec thérapeutique (5 %). La forme clinique la plus fréquente était la forme ulcéro-croûteuse (43,8 %) suivie par la forme sporotrichoïde (28,7 %). Parmi notre population d’étude, 46,3 % ont développé des EI au GIM. Une prédominance féminine était notée dans les deux groupes (G1 : 73 %, G2 : 62,8 %) sans différence significative (p=0,35). Les comorbidités (diabète ; hypertension ; insuffisance cardiaque) étaient trouvées autant dans le G1 (32,4 %) que dans le G2 (44,2 %) (p=0,35). Les accidents de stibio-intolérance étaient observés dans 18,8 %, de stibio-intoxication dans 22,5 % et les deux à la fois dans 5 %. Les arthromyalgies étaient le signe de stibio-intolérance le plus fréquent (36,8 %) suivies par les rashes (21 %), l’érythème au point d’injection (21 %), les malaises (18,3 %) et les céphalées (10,5 %). Ces évènements survenaient après un délai moyen de 8jours (2-15). Les signes de stibio-intoxication, installés dans un délai moyen de 7jours, étaient une pancréatite asymptomatique (68 %), des anomalies hématologiques (18 %), une cytolyse hépatique (13,6 %), une toxicité rénale (9 %) et une atteinte cardiaque (9 %). Le GIM était arrêté dans 72 % des cas. L’évolution était favorable dans la majorité des cas (98 %). Un cas de décés était noté compliquant une insuffisance rénale.

Discussion

Notre série attire l’attention sur la fréquence des EI du GIM chez le sujet âgé, ce qui incite à instaurer une surveillance stricte. Le sexe et les tares associées n’en constituent pas des facteurs prédictifs. Les accidents de stibio-intolérance étaient dominés par les arthro-myalgies et rashs cutanés. Les intoxications, surtout pancréatique, étaient peu graves et régressives à l’arrêt du traitement. Des cas de pancytopénie sévère et d’insuffisance rénale et hépatique d’évolution fatale ont été rapportés.

Conclusion

Notre étude confirme la fréquence des EI du GIM chez le sujet âgé. Une réduction de la dose ou le recours à d’autres alternatives thérapeutiques sont à envisager.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Glucantime*, Antimoine, Leishmaniose cutanée, Pancréatite


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.115.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

P. S111-S112 - décembre 2018 Retour au numéro
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