Comorbidités associées à la dermatite atopique de l’adulte en France : étude nationale multicentrique - 15/01/19
GREAT : Groupe d’étude de la dermatite atopique de la Société française de dermatologie
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Résumé |
Introduction |
Parallèlement aux innovations thérapeutiques spectaculaires dans la prise en charge de la dermatite atopique (DA), l’évaluation des comorbidités suscite un intérêt croissant. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux des comorbidités associées à la DA de l’adulte en France.
Patients et méthodes |
Étude nationale française multicentrique prospective, incluant des patients adultes ayant une DA, vus en centre hospitalier entre avril 2016 et février 2018. Les données démographiques, scores de sévérité, traitements reçus, comorbidités atopiques, cardiovasculaires, neuropsychiatriques et infectieuses déclarées par les patients étaient recueillies sur fiches standardisées. Les variables associées aux scores ont été sélectionnées par modèles linéaires généralisés. Les comparaisons ont été faites par tests exacts de Fisher ou tests de rang de Wilcoxon selon la nature des variables.
Résultats |
Trois cent onze patients ont été inclus (ratio F/H 1,2, âge médian 29,9 ans). Les données biométriques médianes étaient : poids 67kg, taille 170cm, tour de taille 82cm, indice de masse corporelle 22,8kg/m2. Sur le plan cardiovasculaire, on notait : hypertension artérielle (n=13), dyslipidémie (n=6), accident vasculaire cérébral (n=3), infarctus du myocarde (n=3) et diabète (n=2). Un antécédent d’infection était déclaré dans 56 cas (18 %), principalement impétigo et herpès. Une anxiété était rapportée chez 102 patients (33 %) et une dépression chez 44 (14 %). Cent six (34 %) étaient fumeurs et 26 (8 %) consommaient de la drogue, principalement cannabis.
Un terrain atopique personnel (≥1 manifestation atopique parmi asthme, rhinite, conjonctivite) était noté chez 245 patients (79 %) et un antécédent familial au premier degré chez 167 patients (54 %). Chez les patients ayant une DA associée à≥1 manifestation atopique, on notait plus d’hommes (p=0,02), plus d’allergie alimentaire (p<0,05) et plus d’antécédent infections (p=0,03) par rapport aux patients ayant une DA isolée.
Les scores médians étaient : EASI 9,8, SCORAD 44,6 et DLQI 11. En analyse multivariée, les facteurs associés aux scores de sévérité de façon indépendante étaient : antécédent d’infection (p=0,03) pour le SCORAD ; antécédent d’infection (p=0,006), allergie alimentaire (p=0,02) et asthme familial (p=0,04) pour l’EASI, et tabagisme (p=0,006) et antécédent d’infection (p=0,03) pour le DLQI.
Conclusion |
Cette étude française ne semble pas identifier de surpoids ni de comorbidité cardiovasculaire majeure, contrairement à ce que suggèrent certaines études épidémiologiques européennes ou américaines. La fréquence d’anxiété, de dépression et d’addictions s’accorde avec les données de la littérature, et souligne l’importance d’une prise en charge globale et psychologique. Cette étude suggère des facteurs potentiellement associés à la sévérité comme le sexe masculin, les antécédents d’infections, le tabagisme et les autres manifestations atopiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anxiété, Comorbidités, Dermatite atopique
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S120-S121 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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