Étude de l’infiltrat inflammatoire dans les neurofibromes dysplasiques au cours de la neurofibromatose 1 : quelle pourrait être la place de l’immunothérapie dans le traitement des tumeurs des malades NF1 ? - 15/01/19
pages | 2 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques (TMGN) sont des sarcomes agressifs développés à partir des neurofibromes (NF) profonds chez environ 10 % des patients présentant une neurofibromatose 1 (NF1). Nous avons décrit un aspect particulier des neurofibromes, appelé « dysplasie », qui semble témoigner de l’étape intermédiaire entre les tumeurs bénignes et les TMGN. Il y a actuellement peu de données sur l’intérêt potentiel des immunothérapies ciblant les check-points immunologiques dans les sarcomes, alors que leur efficacité a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers.
Matériel et méthodes |
Nous avons quantifié en aveugle à l’aide du logiciel ImageJ (5 champs représentatifs à ×400) l’infiltrat inflammatoire (cellules mononucléées et T CD3+) dans l’environnement d’une série de 60 NF non transformés (28 NF cutanés et 32 NF profonds), 14 NF dysplasiques et 9 TMGN de patients NF1. Les caractéristiques phénotypiques de l’infiltrat mononucléé (CD4, CD8, perforine, granzyme B, TiA1, FoxP3, CD20, CD163), l’expression du CMH de classe I (CMH-I) dans la tumeur (cellules fusiformes) et de PD1/PDL1 ont été évaluées semi-quantitativement (0 : marquage négatif, 1 :<10 %, 2 : 10–20 %,…) dans un sous-groupe de cas.
Résultats |
Les NF dysplasiques étaient associés à un infiltrat mononucléé et un nombre de cellules T CD3+ nettement plus abondant que dans les NF non transformés et les TMGN (p<0,0001). Cet infiltrat était fait pour 2/3 environ de macrophages (CD163+) et 1/3 de lymphocytes T, dont la plupart étaient des cellules CD8+ cytotoxique non activées (TiA1+, granzyme B−), dispersés ou regroupés en petits amas. La moitié des tumeurs environ (15/26, 58 %) exprimait PDL1, mais souvent de façon hétérogène (score<5 dans 85 % des cas) alors que le marquage du CMH I était toujours positif. De façon intéressante, la majorité des lymphocytes T CD8+ exprimait PD1.
Discussion |
La présence de cellules immunes et plus particulièrement de cellules T CD8+ exprimant PD1 dans les neurofibromes et MPNST a été récemment rapportée, mais aucune étude portant spécifiquement sur les tumeurs dysplasiques n’a encore été menée à notre connaissance.
Conclusion |
Nous formulons l’hypothèse que les tumeurs nerveuses de la NF1 sont capables de générer une réponse immune spécifique qui culmine lors des premières étapes de leur transformation en TMGN, au stade « dysplasique », mais qu’elle est par la suite contrôlée par la tumeur (échappement immunitaire). L’expression significative de PD1 par les lymphocytes T intra-tumoraux dans les neurofibromes dysplasique suggère que la voie PDL1-PD1 pourrait jouer un rôle important dans cet échappement, alors que l’expression du CMH-I est préservée. L’intérêt d’anticorps monoclonaux ciblant PD1 ou CTLA4 pour stimuler la réponse T CD8+ anti-tumorale reste à évaluer dans ces tumeurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Neurofibromatose 1, Neurofibrome, PD1, Tumeur maligne des gaines des nerfs périphériques
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.146. |
Vol 145 - N° 12S
P. S128-S129 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?