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Interventions dans la pustulose palmoplantaire : revue systématique Cochrane - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.150 
G. Obeid 1, , G. Do-Pham 2, E. Sbidian 2, L. Le Cleach 2
1 Dermatologie et médecine interne, hôpital du Sacré-Cœur, Beirut, Liban 
2 Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il n’existe pas de consensus sur les modalités de prise en charge de la pustulose palmoplantaire. L’objectif de cette revue était d’évaluer l’efficacité et la tolérance des interventions dans cette maladie.

Matériel et méthodes

Un protocole a été préalablement publié (Cochrane Library). Cinq bases bibliographiques, les résumés de congrès et les registres d’essais ont été consultés. Les critères d’inclusion étaient : Essai Contrôlé Randomisé (ECR) comparant un traitement à un placebo ou deux traitements entre eux. La sélection des ECR, l’extraction des données et l’évaluation du risque de biais (Cochrane Risk of Bias tool) ont été effectuées indépendamment par deux auteurs. Les critères de jugement principaux étaient la proportion de patients blanchis ou presque et la proportion de patients ayant présentés des effets secondaires responsables de leur retrait de l’étude.

Résultats

Sur les 582 références identifiées jusqu’en décembre 2017, 34 ECR ont été inclus (n=1218). L’âge moyen des participants était de 34 à 63 ans, 73 % étaient des femmes. Très peu d’études ont pu être poolées en raison de la diversité des traitements à l’essai et des critères de jugement. Il existait un niveau de preuve très faible de la supériorité à court terme (4 à 16 sem) pour l’obtention du blanchiment, d’un traitement local par dermocorticoïdes très forts sous occlusion vs un autre dermocorticoïde très fort (1 ECR, 38 participants, RR 4,33, IC 95 % 1,47–12,79), d’un analogue de la vitamine D topique vs placebo (1 ECR, 188 participants ; RR 7,83, 95 % IC 1,85–33,12), d’une Puva vs psoralène (1 ECR, comparaison droite gauche, 22 participants ; RR 25, IC 95 % 1,57–397,7). Concernant les rétinoïdes oraux, aucun essai évaluant l’acitrétine n’a pu être inclus, il existait un très faible niveau de preuves de l’absence de supériorité pour l’obtention du blanchiment de l’étretinate vs placebo (2 ECR, 40 participants, RR 3,48 ; IC 95 % 0,82–14,8) et de la supériorité de l’étretinate+Puva vs Puva (1 ECR, 20 participants, RR 1,91, IC 95 % 1,04–3,5). Les 3 ECR comparant l’alitrétinoïne, l’étanercept, et l’ustékinumab au placebo étaient négatifs. Aucun essai ne rapportait la qualité de vie. Aucun essai excepté un ne rapportait de suivi au long court.

Discussion

Le niveau de preuve est faible ou très faible pour les traitements topiques et la photothérapie en raison du haut risque de biais des essais et du faible nombre de patients inclus par comparaison. Il existe un très faible niveau de preuves en faveur de l’efficacité des dermocorticoïdes d’activité très forte sous occlusion, des analogues de la vitamine D topique et de la puvathérapie.

Conclusion

L’absence de preuves pour de nombreux traitements (acitrétine, méthotrexate, ciclosporine, biologiques) rend difficile une décision médicale étayée dans la prise en charge de la pustulose palmoplantaire chronique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Pustulose palmoplantaire, Revue systématique, Traitement


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Vol 145 - N° 12S

P. S131 - décembre 2018 Retour au numéro
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