Évaluation en vie réelle de l’efficacité, de la qualité de vie et de l’adaptation posologique de l’omalizumab dans l’urticaire chronique - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
L’urticaire chronique (UC) altère la qualité de vie de manière importante. Depuis la mise sur le marché de l’omalizumab (OMZ) en 2014, peu d’études en vie réelle ont été publiées. Une étude descriptive rétrospective de patients avec une UC traitée par OMZ a été réalisée afin d’évaluer l’impact de ce traitement à 12 mois sur l’UC et sur la qualité de vie et sa tolérance ainsi que les modalités de traitement.
Patients et méthodes |
Quarante-deux patients souffrant d’une urticaire chronique traitée par OMZ ont été inclus. Les scores d’activité et de qualité de vie de l’UC (UAS7 et DLQI) ont été relevés avant le début du traitement par OMZ (M0) et à S4, S12, S24 et M12) ainsi que les adaptations thérapeutiques (espacement ou rapprochement des injections). Les données démographiques et les traitements antérieurs ont été colligés. Les variables qualitatives ont été analysées avec le test de Fisher, les variables continues avec le test de Student avec le logiciel SPSS v19.
Résultats |
L’UAS7 moyen avant traitement était de 22,6. Après un mois de traitement, 52,1 % des patients présentaient une efficacité complète (UAS7≤6) du traitement, 59 % après 6 mois et 60 % après 12 mois. Le DLQI moyen avant traitement était de 11,6, et de 3,5 à 6 mois. 15,6 % des patients étaient non répondeurs au traitement. L’obésité était significativement associée à l’absence de réponse thérapeutique (p<0,04). Deux patients ont dû arrêter le traitement en raison d’effets secondaires (réaction importante au site d’injection et survenue de céphalées avec nausées importantes). Après un an de traitement un espacement des injections a pu être réalisé chez 52,9 % des patients et chez 63,6 % des patients après 18 mois ; 70,8 % des patients étaient encore sous traitement à un an de suivi et 52,3 % après 18 mois de suivi. L’OMZ a pu être arrêté chez 2 patients en rémission complète après 17 et 21 mois de traitement.
Discussion |
L’OMZ est efficace chez les patients en vie réelle souffrant d’UC avec absence d’effets secondaires graves. L’OMZ permet une amélioration constante dans le temps sur la sévérité et la qualité de vie des patients atteints d’urticaire chronique. Les patients avaient un UAS 7 au départ moins sévère que dans les autres études en raison d’une optimisation maximale des traitements antihistaminiques. Le DLQI initial était plus sévère que dans d’autres pathologies inflammatoires chroniques. La majorité des patients (52,9 %) a pu espacer les injections à toutes les 6-8 semaines après un an de traitement.
Conclusion |
L’OMZ est un traitement efficace de l’UCS avec maintien de la réponse thérapeutique à 60 % à 1 an avec une bonne tolérance. L’espacement des injections est possible une fois sur deux avec un maintien de la réponse thérapeutique à 1 an. L’arrêt du traitement pour rémission prolongée n’est cependant possible que pour 5 % des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Omalizumab, Qualité de vie, UAS7, Urticaire chronique spontanée
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S132 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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