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Efficacité spectaculaire de l’infliximab au cours d’une colite aiguë grave au cours d’une nécrolyse épidermique toxique à la carbamazépine - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.191 
A. Tournier 1, , C. Lepelletier 1, M. Jachiet 1, P. Bertheau 2, M. Bagot 1, J.-M. Gornet 3, J. Delaleu-Kossatikoff 4, J.-D. Bouaziz 1
1 Dermatologie 
2 Anatomopathologie 
3 Gastro-entérologie, hôpital Saint-Louis 
4 Réanimation polyvalente, groupe hospitalier Paris–Saint-Joseph, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La nécrolyse épidermique toxique (NET) est une toxidermie grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital. L’atteinte cutanéomuqueuse est au premier plan, mais d’autres manifestations peuvent s’y associer.

Observations

Un patient de 26 ans était suivi pour une épilepsie frontale focale non contrôlée pour laquelle un traitement par carbamazepine était introduit. Dix jours plus tard apparaissait une éruption maculopapuleuse d’extension rapide avec secondairement décollement cutané et odynophagie. Au tableau cutané s’associaient simultanément des diarrhées glaireuses. Le patient était transféré en réanimation devant une suspicion de NET à la carbamazepine, avec un score SCORTEN à 1. L’histologie cutanée et l’immunofluorescence directe négative confirmaient le diagnostic. L’évolution sur le plan cutanéomuqueux était favorable après arrêt de la carbamazepine et soins de support, mais les diarrhées devenaient glairo-sanglantes et plus fréquentes (plus de 20 selles par jour). Le scanner abdominal montrait une iléite et une pancolite. Le bilan microbiologique était négatif. La rectosigmoïdoscopie trouvait une rectocolite ulcérée sans intervalle de muqueuse saine. L’analyse histologique montrait d’importants remaniements inflammatoires de la muqueuse sigmoïdienne compatibles avec des lésions de rectocolite hémorragique (RCH). Devant cette colite aiguë grave, une corticothérapie systémique était débutée à la dose de 1mg/kg/j, sans efficacité ; après une menace de perforation digestive, deux perfusion d’infliximab étaient effectuées à une semaine d’intervalle, respectivement de 5, et 10mg/kg, permettant une rémission clinique quasi complète en quelques jours, confirmée endoscopiquement. La cicatrisation cutanée et muqueuse était complète (Annexe A).

Discussion

Une diarrhée chez un patient atteint de NET doit faire éliminer une cause infectieuse, mais une atteinte muqueuse colique spécifique doit être évoquée en cas de négativité des prélèvements microbiologiques. Des atteintes coliques dans le cadre de NET sont parfois décrites comme évocatrices de RCH. Un cas similaire au cours d’un NET à la dapsone a précédemment été décrit dans la littérature. Chez cette patiente, l’évolution sous soins de support nutritionnels avait été défavorable (décès par perforation digestive). Chez notre patient, deux hypothèses sont possibles : une atteinte spécifique de la NET « RCH-like » ou une poussée de RCH déclenchée par la NET.

Conclusion

Nous rapportons le premier cas de colite aiguë grave évocatrice de RCH concomitante à une NET à la carbamazépine d’évolution favorable après deux perfusions d’anti-TNFα (infliximab). Devant une colite non infectieuse au cours d’une NET, la réalisation d’une endoscopie digestive pour en préciser la nature doit être discutée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Colite, Infliximab, Nécrolyse épidermique toxique


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.191.


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Vol 145 - N° 12S

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