Un cas de granulomes pyogéniques éruptifs post-brûlure avec revue de la littérature - 15/01/19
pages | 2 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le granulome pyogénique (GP), ou botryomycome, est une tumeur bénigne décrite pour la première fois par Poncet et Dor en 1897. Différents aspects cliniques sont décrits : solitaire, multiple, éruptif ou récidivant. Il peut apparaître spontanément ou à la suite de facteurs déclenchants divers tels que des traumatismes, une plaie ou des brûlures. Nous rapportons un nouveau cas de GP multiples éruptifs post-brûlure.
Observation |
Un enfant de 3 ans, de sexe masculin, était amené en consultation pour des lésions tumorales de la fesse gauche évoluant depuis 10 jours, faisant suite à des brûlures du deuxième degré à l’eau chaude. À l’examen clinique, l’enfant présente 6 lésions dont 4 tumeurs bourgeonnantes sessiles bien limitées saignant au contact et 2 lésions papuleuses de 0,5cm de diamètre. Toutes les lésions siègent sur la fesse gauche, sur un placard atrophique rosé s’étendant sur la face postéro-latérale de la cuisse homolatérale et correspondant au territoire de la brûlure. Il existait un prurit lésionnel intermittent. Le diagnostic de GP localisés éruptifs post-brûlure était posé et un traitement par timolol topique était instauré (Annexe A).
Discussion |
Le GP représente 0,5 % des nodules cutanés de l’enfant. Il peut être cutanéomuqueux ou viscéral, unique ou multiple. Divers facteurs sont incriminés dans sa survenue : la grossesse ; les maladies inflammatoires ; les malformations vasculaires ; les infections et les médicaments. Le diagnostic est essentiellement clinique chez l’enfant et le diagnostic différentiel se pose surtout chez l’adulte. Différents traitements sont efficaces parmi lesquels l’électrocoagulation, la cryothérapie, la chirurgie, le nitrate d’argent, le laser et les bêtabloquants topiques. Seuls 14 cas de GP éruptifs localisés ou généralisés post-brûlures ont été rapportés dans la littérature. Le plus souvent, les lésions apparaissent dans les 2 semaines faisant suite à des brûlures du second degré par l’eau ou le lait chauds.
Dix cas sur les 14 étaient des enfants de moins de 9 ans, avec une légère prédominance masculine (sex-ratio : 1,33). La plupart des cas étaient d’origine turque ou iranienne. Sur le plan thérapeutique, 50 % des patients ont nécessité une chirurgie exérèse, 21 % ont régressé spontanément ; 21 % ont régressé sous antibiothérapie et 8 % après électrocoagulation.
Chez notre patient, le terrain, le type de brûlure, les délais d’installation et l’aspect des lésions sont similaires aux cas déjà rapportés dans la littérature. Un traitement original par bêtabloquant topique a été instauré.
Conclusion |
Nous rapportons un quinzième cas de granulomes pyogéniques éruptifs post-brûlure. Cette nouvelle observation permettra de préciser encore mieux cette affection sur le plan clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Botryomycome, Brûlure, Granulomes pyogéniques éruptifs
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.246. |
Vol 145 - N° 12S
P. S178-S179 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?