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Premiers cas de corrélation parfaite à l’échelle cellulaire entre image de microscopie confocale in vivo et dermatoscopie - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.261 
J.-L. Perrot 1, , A. Biron 1, E. Couty 1, L. Tognetti 2, C. Couzan 1, R. Rossi 3, P. Rubegni 2, E. Cinotti 2

Groupe Icni

1 Dermatologie, CHU de Saint-Étienne, France 
2 Dermatologie, A.O.U.S. Le Scotte, Università degli Studi di Siena, Sienne, Italie 
3 Skin Center, Senigallia, Italie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La microscopie confocale in vivo (MCIV) a été la première technique à permettre l’examen in vivo de tumeurs, à l’échelle cellulaire, dans le cadre de la consultation dermatologique. Nous rapportons la première corrélation stricte, à l’échelle cellulaire, d’images de MCIV et d’images de dermatoscopie (Dpie) avec une optique permettant un grossissement ×400.

Observation

Cas 1. Un homme de 46 ans était adressé pour une macule pigmentée faciale acquise de 25mm de grand axe. L’examen en Dpie×20 montrait une tumeur à bords nets, émiettés, avec une structure homogène de couleur chamois au sein de laquelle on notait des anneaux finement cerclés de brun. En Dpie×400, on constatait une plage de cellules régulières de couleur brune entourant les orifices des follicules pileux et s’arrêtant de manière brutale en périphérie de la lésion. L’examen en MCIV trouvait un épiderme à type de nid d’abeille régulier, sans cellules anormale ; la jonction dermo-épidermique (JDE) se présentait comme une plage de petite cellules reflétantes régulières entourant les orifices des follicules pileux et s’arrêtant de manière brutale en périphérie. Il n’y avait pas de cellules anormales dans le derme. Cas 2. Un homme de 56 ans était adressé pour une tumeur pigmenté acquise de 8mm de diamètre sur l’épaule droite. La Dpie×20 trouvait une tumeur symétrique bien limitée, un patron linéaire cérébriforme avec des clods blancs. La MCIV trouvait un épiderme à type de nid d’abeille régulier, sans cellules anormale, la JDE se présentait comme des anneaux entourés de petite cellules reflétantes régulières. Il n’y avait pas de cellules anormales dans le derme. Dans les deux observations, sur 2 champs d’exploration différents, on pouvait constater la superposition strictement identique à l’échelle cellulaire des images en MCIV et en Dpie×400 (Annexe A).

Discussion

En dermatoscopie, l’image est formée par toute l’épaisseur de la tumeur alors qu’en MCIV elle est constituée d’une couche de 3μm d’épaisseur. Dans nos observations, les tumeurs étaient pigmentées et siégeaient à la JDE. Nous avons bénéficié d’un épiderme fin, naturellement semi-transparent et non coloré, ce qui a permis la constitution d’une image colorée sur un seul plan similaire à celle de la MCIV en regard de la JDE. La présence de motifs de distribution un peu particuliers au sein de petites lésions nous a permis ensuite de retrouver des images de 4 champs exploratoires de 500μm de côté parfaitement corrélées à la cellule pigmentée près.

Conclusion

Il s’agit des deux premiers cas mondiaux rapportés. La Dpie×400 devrait permettre, comme le montre cette superposition d’images, d’améliorer l’exploration des tumeurs pigmentées de la JDE. Dans notre expérience, nous l’utilisons déjà en routine pour sélectionner les patients non redevables d’un examen en MCIV car présentant une structure similaire aux images de la microscopie confocale et typique de lentigo ou de mélanose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatoscopie x 400, Microscopie confocale in vivo


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.261.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

P. S186 - décembre 2018 Retour au numéro
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