Le granulome annulaire généralisé de l’enfant : particularités épidémio-cliniques et évolutives - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le granulome annulaire (GA) est une dermatose bénigne. Sa forme généralisée (GAG), trouvée dans 15 % des cas, est rare chez l’enfant. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques épidémio-cliniques et évolutives du GAG chez l’enfant.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective des cas de GAG chez les enfants de moins que 16 ans, durant 14 ans (2004–2017). Le diagnostic étant porté sur l’aspect clinique des lésions et en cas de doute diagnostique, par une biopsie cutanée.
Résultats |
Neuf enfants, d’âge moyen 3,6 ans (11 mois à 8 ans) ont été colligés. Le sex-ratio (H/F) était de 0,12. Les antécédents étaient : une vaccination quelques jours avant (1 cas), une épilepsie (1 cas) et une anémie (1 cas). Aucun enfant n’avait d’antécédent familial de GA. Le délai moyen de consultation était de 4,4 mois. Quatre enfants (44,5 %) avaient des lésions typiques de GA (petites papules de 1 à 2mm, isolées ou confluentes en petites plaques annulaires), trois (33,3 %) avaient des lésions multiples de GA profond (1 à 4cm, sous-cutanées nodulaires) et deux (22,2 %) avaient les deux types de lésions associés. Ces lésions étaient multiples dans tous les cas (> 10). Elles siégeaient au niveau des zones acrales (77,8 %), jambes (55,5 %), genoux (44,4 %), cuisses (22,2 %), tronc (22,2 %) et cuir chevelu, avant-bras, coude et fesse (11 % pour chacune de ces localisations). Le reste de l’examen clinique était normal dans tous les cas. Une confirmation histologique était nécessaire dans 6 cas. Un traitement par dermocorticoïdes (DC) était indiqué dans tous les cas et par hydroxychloroquine (HC) dans 2 cas (formes très profuses). L’évolution était marquée par une régression lente des lésions (77,8 %) au bout d’un délai moyen de 5 mois avec rechute secondaire dans 2 cas après une durée de 18 mois et 6 mois. Deux malades étaient perdus de vue. La réponse à HC était satisfaisante, avec une bonne tolérance (Annexe A).
Discussion |
On parle de GAG à partir de plus que 10 lésions. Il est caractérisé par une prédominance féminine, une évolution prolongée (3 à 4 ans) avec une résolution spontanée rare et une mauvaise réponse au traitement. Le cuir chevelu, les paumes et les plantes sont habituellement épargnés au cours du GAG. Notre série est particulière par la présence de formes profondes disséminées et de formes mixtes, l’atteinte du cuir chevelu et l’amélioration relativement rapide des lésions, en quelques mois. Chez l’enfant, l’association de GAG à des pathologies systémiques ou à une immunodépression n’a pas été rapportée. Il n’y pas de traitement réellement efficace pour le GAG (DC, photothérapie, HC, dapsone…). Dans notre série, l’amélioration était obtenue par les DC associés dans 2 cas à l’HC.
Conclusion |
Le GAG de l’enfant est une maladie bénigne rare, de cause inconnue, de traitement simple et d’évolution lente avec rechutes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Granulome annulaire généralisé
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.284. |
Vol 145 - N° 12S
P. S197-S198 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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