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Utilisation des médecines alternatives et complémentaires dans la dermatite atopique de l’enfant - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.293 
A.-A. Poreye 1, , A. Lasek-Duriez 1, S. Verdun 2, P. Modiano 1
1 Dermatologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, université catholique de Lille 
2 DRCI, groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille (GHICL), France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dermatite atopique (DA) est une pathologie fréquente chez l’enfant. Le classe des dermocorticoïdes constitue le traitement de référence des poussées, sans qu’il existe de véritable traitement curatif. Les médecines alternatives et complémentaires (MAC) sont souvent utilisées en cas de maladie chronique, peu d’études existent sur leur utilisation dans la dermatite atopique de l’enfant. L’objectif principal était de déterminer la fréquence d’utilisation des médecines alternatives chez des enfants en consultation ou en hôpital de jour de dermatologie. Les objectifs secondaires étaient de décrire les caractéristiques des patients utilisateurs de MAC, identifier les MAC les plus employées et leurs modalités d’utilisation.

Matériel et méthodes

Une étude prospective, observationnelle et multicentrique a été menée en consultation de dermatologie et en hôpital de jour au GHICL, et en consultation de dermatologie libérale dans le Nord et le Pas-de-Calais, entre mai 2017 et février 2018. Les questionnaires étaient distribués aux parents ou envoyés par courrier et recueillaient des informations sur eux, leur enfant, la dermatite atopique, et l’utilisation de médecines alternatives.

Résultats

Cent cinq questionnaires ont été recueillis. La fréquence d’utilisation des MAC était de 31,4 % (IC95 % : [22,9 % ; 41,3 %]). Chez les patients utilisateurs de MAC, la DA était plus ancienne (p=0,021), les régimes d’éviction avaient été plus utilisés (p=0,016), et l’utilisation de dermocorticoïdes était plus importante au moment de la consultation (p=0,012). Les MAC les plus utilisées étaient l’homéopathie (n=26) et le magnétisme (n=9). Aucun effet sur la DA n’était remarqué dans 43,1 % des cas d’utilisation de MAC, une amélioration était observée dans 29,5 % des cas, et une aggravation dans 7,8 % des cas. Elles étaient utilisées en complément des traitements conventionnels dans 77 % des cas et le coût moyen de leur utilisation était de 185 € (IQR : [5 ; 237]). La raison la plus fréquente d’utilisation des MAC était l’inefficacité de la médecine conventionnelle (36 % des cas), les autres raisons étaient la volonté d’apaiser l’enfant (18 %), la peur des effets secondaires des traitements conventionnels (15 %), et le souhait d’agir sur le facteur déclenchant (15 %) (Annexe A).

Discussion

Les médecines alternatives sont fréquemment utilisées dans la dermatite atopique de l’enfant, le plus souvent associées à la médecine conventionnelle. Leur efficacité était assez limitée dans notre étude, et les différentes données de la littérature suggérant leur intérêt manquent de puissance. Les patients se tournent vers ces méthodes principalement en raison de l’inefficacité de la médecine conventionnelle et la peur de ses effets secondaires.

Conclusion

Il semble important d’interroger les patients sur utilisation des médecines alternatives. L’éducation thérapeutique peut être une occasion d’informer les patients sur ces médecines.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermatite atopique, Enfant, Médecines alternatives


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.293.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

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