Adénites cervico-faciales à mycobactéries atypiques chez l’enfant, caractéristiques cliniques et microbiologiques : étude de cohorte rétrospective - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les mycobactéries atypiques (MA) sont responsables chez l’enfant immunocompétent d’adénites cervico-faciales dont l’incidence serait en augmentation depuis l’arrêt de la vaccination systématique par le BCG en 2007. L’objectif était de décrire les caractéristiques cliniques, microbiologiques et thérapeutiques de cette pathologie.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique recensant les cas reçus entre janvier 2008 et décembre 2017 dans un CHU. Critères d’inclusion âge<18 ans, au moins 1 prélèvement d’origine ganglionnaire positif en culture à MA, localisation cervico-faciale.
Résultats |
De 2008 à 2017, 49 patients ont été inclus : 31 filles, 18 garçons. L’âge moyen était de 37 mois (6–141). Le délai diagnostique moyen était de 3,5 mois (1,53–7,57). Seuls deux enfants sur 39 enfants étaient vaccinés par le BCG. Les localisations étaient cervicales=16/49 (33 %) ; parotidiennes=8/49 (16 %) ; sous-mandibulaires=22/49 (45 %), non précisées=3/49 (6 %). Les principaux signes cliniques étaient la présence d’un nodule ferme (19/27, 70 %), violacé (13/22, 59 %), non douloureux (19/23, 83 %) sans fièvre (29/33, 88 %).
Les espèces identifiées étaient : Mycobacterium avium (n=26),M. lentiflavum (n=13),M. intracellulare (n=7),M. malmoense (n=2),M. scrofulaceum (n=1). Sur le plan thérapeutique 30/39 (77 %) patients ont bénéficié d’une antibiothérapie associée à une chirurgie dans 39 % des cas (15/39) ; 6/39 d’une chirurgie seule et 3/39 d’une abstention thérapeutique.
L’évolution était favorable pour l’ensemble des cas, sans aucune récidive rapportée.
Discussion |
Il s’agit de la deuxième plus grande cohorte française d’adénites à MA de l’enfant confirmées microbiologiquement. La présentation la plus fréquente était celle d’un nodule ferme, violacé, non fistulisé et indolore, après étude d’une population homogène sur une durée de 10 ans. L’espèce prédominante était M. avium. Une antibiothérapie était prescrite dans plus de 75 % des cas (macrolides), avec ou sans chirurgie (qui reste le traitement de référence notamment dans les recommandations américaines ATS/IDSA 2007) et pour les cas les plus récents une tendance à l’abstention thérapeutique. De nombreux cas sont probablement non diagnostiqués par manque de sensibilité des méthodes diagnostiques.
L’émergence de M. lentiflavum observée dans notre étude n’est pas retrouvée dans les grandes séries européennes d’avant 2014 mais apparaît dans les séries plus récentes. L’influence de l’arrêt de la vaccination par le BCG sur la l’incidence des adénites à mycobactéries atypiques n’est pas statistiquement démontrable dans notre étude en raison du manque de données antérieures à 2007. Il est à prendre en compte que l’effet protecteur de la vaccination a été démontré sur modèle animal.
Conclusion |
L’adénite à MA est un diagnostic à ne pas méconnaître chez le jeune enfant devant une tuméfaction cervico-faciale violacée indolore.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Adénites cervico-faciales, Enfants, Mycobactéries atypiques
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S205-S206 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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