S'abonner

Prise en charge chirurgicale des patients atteints d’hidradénite suppurée - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.316 
L. Fertitta 1, , C. Hotz 1, P. Wolkenstein 1, J.-P. Méningaud 2, B. Hersant 2, E. Sbidian 1
1 Dermatologie 
2 Chirurgie plastique, hôpital Henri-Mondor, AP–HP, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La prise en charge des patients avec une hidradénite suppurée (HS) est médico-chirurgicale. L’objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la chirurgie dans une cohorte rétrospective de patients HS et de déterminer des facteurs associés au risque de récidive.

Matériel et méthodes

Tous les patients opérés en chirurgie plastique pour une HS entre les 01/01/2012 et 31/03/2017 en centre de recours étaient inclus. Étaient recueillies les caractéristiques des patients, les modalités chirurgicales et les complications postopératoires. Le critère de jugement principal était la récidive dans la zone opérée.

Résultats

Étaient inclus 75 patients pour 114 interventions : âge médian de 31 ans, 39 hommes (52 %). Les principales caractéristiques des patients et de la chirurgie sont résumées dans le Annexe A. Sur 110 interventions (hors incisions), une récidive était observée chez 37 (34,3 %), soit 25 (34,7 %) des 72 patients et selon le type d’intervention : 23,2 % des chirurgies larges et 46,9 % des limitées. Les complications (10 %) étaient : 4 rétractions avec diminution de mobilité (3,6 %), 3 lymphœdèmes (2,7 %) et 3 infections (2,7 %) dont 1 (0,8 %) nécessitant une antibiothérapie intraveineuse. En analyses univariées, les facteurs associés aux récidives étaient la localisation extra-axillaire (OR : 3,60 [IC95 % (1,44–9,05)], p=0,006) et la fermeture directe (OR : 3,68 [IC95 % (1,58–8,6)], p=0,003). L’excision large était protecteur de récidive (OR : 0,34 [IC95 % (0,14–0,78)], p=0,011). En analyse multivariée, la localisation extra-axillaire et la fermeture directe (OR respectifs : 2,39 [IC95 % (0,87–6,55)] ; p=0,091, 2,59 [IC95 % (1,02–6,56)] ; p=0,045) persistaient comme facteurs associés aux récidives.

Discussion

Le taux de récidive post-chirurgie de cette étude (34,3 %) est similaire à celui d’une étude récente réalisée dans un centre de recours chez des patients sévères (comme pour notre étude). D’autres équipes ont mis en évidence des taux plus faibles de récidive (0 et 19 %), cependant on notait un nombre de patients inclus inférieur (11 à 74 patients), une sévérité de l’HS moindre (Hurley III de 5,6 à 38 %) et l’évaluation de la récidive était réalisée par le patient (1 étude) pouvant entraîner un bais de classement. Le taux de complications est en revanche inférieur à ceux publiés (10,4 à 47,3 %). Les facteurs associés aux récidives étaient cohérents avec ceux de la littérature : localisations extra-axillaires limitant la possibilité d’exérèse large, le caractère souvent incomplet des régions fermées au premier temps opératoire (excision moindre afin d’assurer la fermeture).

Conclusion

Dans notre étude, 2/3 des cas guérissent après chirurgie. Les récidives touchaient principalement les régions extra-axillaires et les gestes chirurgicaux avec fermeture directe, sans association avec la sévérité ou le phénotype du patient. Ce taux de récidive nécessite qu’il soit pleinement pris en compte avec le patient dans la décision thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hidradénite suppurée, Traitement chirurgical


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.316.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 145 - N° 12S

P. S214 - décembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Pityriasis lichénoïde. L’annexotropisme : un petit signe qui peut rapporter gros
  • S. Menzinger, C. Bodemer, S. Fraitag
| Article suivant Article suivant
  • Encoches narinaires cicatricielles induites par les anti-TNF
  • C. Mesnard, H. Aubert, A. Bourreille, V. Gagey-Caron, Y. Le Corre, S. Topin-Ruiz, C. Trang, S. Barbarot

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.