Rosacée fulminans induite par l’Harvoni® - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
La rosacée fulminans (RF) est une forme rare et grave de rosacée. Son étiologie est inconnue. Dans de rares cas, une prise médicamenteuse est identifiée comme facteur déclenchant. Nous rapportons un cas particulier de RF apparue chez un homme de 48 ans au cours du traitement d’une hépatite C avec une combinaison fixe de deux antiviraux sofosbuvir et lédipasvir (Harvoni®). À notre connaissance, il s’agit du 1er cas de RF lié à l’Harvoni® rapporté dans la littérature.
Observations |
Un homme de 48 ans, sans antécédent dermatologique, suivi pour une hépatite C post-transfusionnelle sous Harvoni® depuis 5 mois, consultait pour une dermatose faciale apparue brutalement 5 semaines après le début de ce traitement. Le patient avait reçu des cures de pristinamycine, de cyclines et différents traitements locaux sans amélioration. À l’examen clinique, il avait des lésions papulo-pustuleuses localisées essentiellement au niveau de la joue droite associées à un œdème de la paupière inférieure homolatérale ainsi que quelques lésions à distance au niveau du dos et du tronc. La biopsie cutanée objectivait une folliculite inflammatoire aiguë non granulomateuse. Devant la symptomatologie clinique, le résultat histologique et les données chronologiques, le diagnostic de RF induit par l’Harvoni® était retenu. Ce dernier était arrêté et un traitement oral par isotretinoine était débuté à la dose de 0,5mg/kg. L’évolution de la RF était favorable avec une rémission complète obtenue en 6 mois.
Discussion |
Depuis la première description en 1940 de la RF, moins de 150 cas sont rapportés dans la littérature. Elle touche principalement les femmes de 20 à 40 ans. Les cas masculins sont très rares (12 cas). La RF est caractérisée par la présence de papules, pustules, nodules profonds et de sinus de drainage confluents sur un visage érythémateux et oedémateux. La pathogénie reste incertaine. La RF peut survenir dans le contexte de changements hormonaux, de stress émotionnel et de maladie inflammatoire de l’intestin, bien qu’une cause ne soit pas toujours évidente. Les facteurs médicamenteux rapportés sont rares (10 cas) et comprennent les stéroïdes topiques, des médicaments à base de plantes, l’interféron alpha pégylé, la ribavirine, l’azathioprine, la vitamine B et les contraceptifs oraux. Comme chez notre patient, l’éruption dans les cas de RF post-médicamenteuses s’est résolue après l’arrêt du médicament incriminé et l’introduction d’un traitement à base d’isotrétinoïne et de méthylprednisolone que nous n’avons pas utilisée ici. Une antibiothérapie orale seule est généralement insuffisante.
Conclusion |
Le mécanisme physiopathologique des rosacées induites demeure inconnu. Nous rapportons le 3e cas de RF déclenchée par un traitement de l’hépatite C (interféron alpha [1] et ribavirine [2]) et le 1er cas lié à sofosbuvir+lédipasvir (Harvoni®).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hépatite C, Traitement anti-viral, Rosacée fulminans
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S220-S221 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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