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GVH chronique cutanée et lymphome du greffon après transplantation rénale - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.343 
K. Souaid , F. Stephan, I. Abdo, S. Matar, D. Chelala, R. Tomb
 Faculté de médecine, université Saint-Joseph, Beyrouth, Liban 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La réaction du greffon contre l’hôte (GVH) représente la principale complication après une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. La GVH a rarement été décrite après transplantation d’organes solides. Lors d’une GVH, les manifestations cutanées sont très fréquentes et polymorphes, allant d’un érythème maculeux au stade précoce à une sclérodermie profonde dans les stades avancés. L’atteinte des phanères est retrouvée dans 50 % des cas.

Observations

Un patient de 58 ans était greffé du rein en 1996 d’un donneur apparenté. En 2017, il présentait un lymphome post-transplantation (LPT) du greffon traité par rituximab. En 2018, suite à un syndrome urémique sévère, l’hémodialyse était reprise. Il présentait depuis 2016 une xérose diffuse traitée par émollients et dermocorticoïdes, sans amélioration. La peau était fine avec aspect érythrodermique au visage et aux extrémités. Des changements sclérodermiformes étaient notés au niveau du dos des doigts. Les cheveux étaient fins et raréfiés. Une onychodystrophie diffuse était notée avec kératose sous unguéale et onycholyse distale. Une zone d’atrophie sous orbitaire était également notée avec un ectropion à droite. L’histologie montrait un revêtement épidermique aminci, avec nécrose kératinocytaire, Le derme présentait un infiltrat mononuclée superficiel, avec incontinence pigmentaire. Le derme profond était densifié. L’immunofluorescence révélait des dépôts granulaires discontinus de C3 au niveau de la membrane basale. L’aspect était compatible avec une GVH chronique (Annexe A).

Discussion

Notre cas présente plusieurs particularités. La prévalence de GVH après transplantation rénale est extrêmement rare avec uniquement 5 cas rapportés jusqu’à ce jour. Après revue de la littérature, il s’agit du premier cas rapporté de GVH chronique après transplantation rénale. À part les manifestations cutanées et unguéales classiques de GVH chronique, notre patient présente un ectropion secondaire à l’atrophie cutanée au visage, signe non décrit auparavant à notre connaissance. Notre patient a un antécédent de lymphome post-transplantation concomitant avec l’installation des signes cliniques de GVH. Cela soulève l’hypothèse d’un possible rôle du lymphome dans le déclenchement de la GVH, probablement via un phénomène croisé entraînant la réactivation des lymphocytes T cytotoxiques du donneur.

Conclusion

Il est important d’éliminer une GVH cutanée chez des patients transplantés d’organes solides qui présentent des lésions cutanées suspectes. Une biopsie cutanée doit être réalisée pour confirmer le diagnostic.

Le diagnostic de GVH cutanée impose des investigations supplémentaires à la recherche d’autres localisations de GVH.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Greffon contre l’hôte (GVH), Lymphome post-transplantation, Transplantation rénale


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.343.


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Vol 145 - N° 12S

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