Syndromes PAPASH, PsAPASH et PASS : hétérogénéité phénotypique, signature biologique commune, intérêt des thérapeutiques immunosuppressives - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les syndromes auto-inflammatoires (SAI) PAPASH, PsAPASH et PASS associent respectivement une spondylarthrite (Sp) périphérique, un rhumatisme psoriasique (RP) ou une Sp axiale à un pyoderma gangrenosum (PG), une acné, et une hidradénite suppurée (HS). Notre étude vise à préciser les phénotypes cutanéo-articulaires et les caractéristiques biologiques et thérapeutiques de ces syndromes de description récente.
Matériel et méthodes |
Dans 2 centres experts, étude de cas sur les caractéristiques cliniques et biologiques incluant la recherche d’anticorps anti-saccharomyces cerevisiae (ASCA) ainsi que la réponse aux traitements. Une recherche de mutation des gènes du complexe gamma-secrétase (GS) APH1, NCSTN, PSENEN, PSTPIP1 et de NOD2 était réalisée.
Résultats |
Neuf patients (4 hommes, 5 femmes) dont 2 PAPASH, 3 PASS, 1 PsAPASH et 3 patients avec une Sp mixte. L’âge moyen de début de l’atteinte cutanée et/ou articulaire était de 24,4 ans (14–40). L’HS était constamment sévère (Hurley III dans 8 cas), inaugurale (7), avec atteinte inguino-périnéale et axillaire (9), ainsi qu’une acné chéloïdienne de la nuque (3). La dermatose neutrophilique était un PG (2), des pustules aseptiques disséminées (7), et/ou des abcès aseptiques sous cutanés (2). L’asthénie constante était parfois accompagnée de fièvre (3). Le taux initial moyen de CRP était de 82mg/L, avec hypergammaglobulinémie (5/7) et SAA élevée (4/5). Les ASCA étaient positifs (7/8), sans signe endoscopique de maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) mais avec présence histologique d’abcès ou d’infiltrat neutrophilique gastrique ou colique (3/5).
Un patient présentait un RP, 3 une Sp axiale et périphérique, 3 une Sp axiale pure et 2 une atteinte périphérique séronégative. Aucune destruction articulaire n’était observée. Aucune mutation n’était trouvée. Les éléments cutanés du syndrome dont l’HS résistaient à l’antibiothérapie, nécessitant le recours aux immunomodulateurs (méthotrexate, corticoïdes oraux, azathioprine, ciclosporine), tous en échec en monothérapie. Une réponse partielle à complète était obtenue sous infliximab (jusqu’à 10mg/kg/4 semaines) ou adalimumab (40mg/semaine) combinés à un autre immunomodulateur, avec des taux plasmatiques résiduels d’anti-TNF souvent élevés.
Discussion |
Les SAI PAPASH, PsAPASH et PASS sont sévères par leur atteinte cutanéo-articulaire et systémique et partagent les ASCA comme biomarqueur commun, suggestif d’une dysbiose. Leur contrôle optimal est le plus souvent obtenu sous anti-TNF associé à un autre immunomodulateur, permettant parfois la chirurgie de l’HS.
Conclusion |
Les SAI cutanéo-articulaires dérivés de l’HS, hétérogènes sur le plan rhumatologique, sont particuliers par leur sévérité, par des marqueurs immunobiologiques communs et par la nécessité d’un traitement immunosuppresseur intensif incluant un anti-TNF. Leur substratum génétique, inconnu, semble différent de ceux de l’HS et d’autres SAI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hidradénite suppurée, PASH, Syndromes auto-inflammatoires
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S230-S231 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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