Échec du rituximab dans le traitement du lichen plan érosif réfractaire - 15/01/19
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le lichen plan érosif (LPE) est une dermatose inflammatoire chronique pouvant entraîner une importante altération de la qualité de vie et de nombreuses complications sévères telles que des sténoses œsophagiennes, vaginales ou des carcinomes épidermoïdes. Les dermocorticoïdes constituent habituellement la première ligne de traitement ; cependant, le recours aux traitements systémiques tels que les corticoïdes oraux, les rétinoïdes ou les immunosuppresseurs est souvent nécessaire dans les cas réfractaires. Récemment, quatre cas isolés de LPE traités par rituximab avec efficacité ont été rapportés. Cependant, le profil d’efficacité et de tolérance de ce traitement dans le LPE reste incertain. Dans cette étude, nous rapportons cinq échecs de traitement de LPE réfractaire par rituximab.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective, incluant tous les patients présentant un LPE confirmé histologiquement et traités par rituximab entre 2010 et 2016 dans notre service. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité et la tolérance du rituximab dans le LPE.
Résultats |
Cinq patients ont été inclus. L’âge médian était de 63 ans et tous étaient de sexe féminin. La durée médiane d’évolution du LPE à l’introduction du rituximab était de 8 ans (extrêmes : 4–19). Quatre patients ont été traités par rituximab 1g à j1 et j15. Parmi eux, une patiente a présenté une amélioration minime de l’atteinte orale (diminution des douleurs et du nombre d’érosions) avec rechute précoce malgré une perfusion de maintenance à 6 mois et 3 patientes n’ont présenté aucune amélioration. Une patiente traitée par rituximab 375mg/m2 (4 perfusions) a présenté une amélioration mineure de l’atteinte génitale (diminution des douleurs, de l’inflammation vaginale et du nombre d’érosions) et cutanée (diminution de la taille des érosions). Deux exacerbations survenant 3 et 6 ans plus tard ont été traitées par rituximab 1g à j1 et j15 sans aucune efficacité. Une réaction anaphylactoïde de grade 3 a été observée quelques minutes après le début de la première perfusion de rituximab chez deux patientes, sans récidive lors des perfusions suivantes. Aucun cas d’infection sévère ou de cancer n’a été observé.
Discussion |
Dans cette étude, nous rapportons cinq échecs de traitement de LPE réfractaire par rituximab. Ce résultat remet en question l’efficacité rapportée précédemment de ce traitement dans le LPE réfractaire. Il apparaît important de rapporter cette étude négative afin d’éviter l’initiation d’un traitement inefficace et coûteux, présentant de potentiels effets indésirables sévères. De plus, le coût élevé du rituximab doit être pris en considération.
Conclusion |
Cette étude rapporte cinq cas d’échec de traitement de LPE réfractaire par rituximab, remettant en question l’intérêt de cette option thérapeutique dans cette indication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lichen plan érosif, Rituximab
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S234-S235 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?