Prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST) chez 703 personnes infectées par le VIH à Dakar - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les IST constituent des cofacteurs de l’infection à VIH. Leur prise en charge adéquate permet de réduire le risque de transmission du VIH. L’objectif de notre étude était de déterminer la fréquence hospitalière des signes ou syndromes d’IST chez les personnes infectées par le VIH et de décrire les aspects thérapeutiques.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive, avec un recueil rétrospectif et prospectif des données, menée sur une période de 5 ans (du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013) dans 4 sites de suivi de PVVIH à Dakar. Les signes cliniques à l’examen initial des patients et les premières examens bactério-virologiques étaient pris en compte dans notre étude. Les données étaient recueillies sur Excel et analysées grâce au logiciel IBM SPSS Statistics 20.
Résultats |
Nous avons recensé 703 personnes infectées par le VIH dont 96 avec des signes d’IST, soit une fréquence hospitalière de 13,65 %. Le sex-ratio était de 0,46 et l’âge moyen de 40 ans±11 ans avec des extrêmes de 16 et 73 ans. Il existait des antécédents d’IST dans 5,4 % (n=38) des cas. Les ulcérations génitales étaient trouvées dans 52 % (n=50) des cas, les leucorrhées dans 59 % (n=57), les condylomes dans 19,8 % (n=19) et les douleurs pelviennes chroniques dans 43 % (n=42). Aucun cas d’écoulement urétral n’a été trouvé. Ces manifestations étaient associées dans 60,4 % des cas (n=58). Le prélèvement vaginal, effectué dans 31,5 % (n=18), isolait un germe dans 61 % (n=11). Les germes responsables d’IST trouvés étaient les suivantes : Chlamydia trachomatis (n=5), Mycoplasma genitalium (n=4), Trichomonas vaginalis (n=1). La sérologie syphilitique, effectuée chez 387 patients, était positive chez 2,5 % (n=10). Une positivité de l’Ag HBs était notée chez 7,53 % (n=33) des 438 patients chez lesquels cet examen était effectué. Les recommandations nationales sur la prise en charge syndromique d’une ulcération génitale, des leucorrhées et des douleurs pelviennes étaient respectivement adoptées dans 4 % (n=2), 6,9 % (n=3) et aucun cas. Une guérison, après traitement syndromique, était notée dans 81,1 % (n=73).
Conclusion |
La fréquence des signes d’IST est élevée chez les personnes infectées par le VIH. Malgré le faible taux de recherche microbiologique, les recommandations nationales sur la prise en charge syndromique des IST sont rarement respectées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infections sexuellement transmissibles, Infection par le VIH
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S247-S248 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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