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Des taches brunes et des mouvements anormaux - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.405 
E. Dandache 1, , O. Dereure 1, V. Gonzalez 2
1 Département de dermatologie 
2 Département de neurologie et neurochirurgie, CHU Saint-Éloi, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les troubles pigmentaires réticulés génétiques sont parfois syndromiques et représentent un groupe complexe et hétérogène d’affections classées selon leur type clinique, localisé ou généralisé, pour lesquelles le diagnostic clinique peut permettre d’orienter l’analyse moléculaire. Nous en présentons une nouvelle observation initialement dominée par une atteinte neurologique handicapante.

Observations

Une jeune fille de 16 ans suivie depuis plusieurs années pour un syndrome dystonique généralisé à prédominance axiale et d’aggravation progressive depuis l’âge de 7 ans, était référée pour évaluation de troubles pigmentaires acquis essentiellement des membres, apparus à l’âge de 4 ans. Les anomalies cutanées se présentaient sous forme de macules asymptomatiques hypo- et hyperpigmentées, localisées sur le dos des mains et des pieds, s’étendant aux quatre membres en épargnant les paumes, les plantes, les plis, à disposition grossièrement réticulée, sans atrophie cutanée. L’analyse génétique moléculaire orientée par le tableau neurologique et cutané trouvait une mutation hétérozygote composite du gène ADAR1 (mutation c.577C>G ; p.Pro193Ala dans l’exon 2 et mutation c.3212delT ; p.Phe1071Serfs* dans l’exon 13), confirmant l’hypothèse principale de dyschromatose symétrique héréditaire (DSH) (Annexe A).

Discussion

La DSH ou acropigmentation de Dohi est une génodermatose pigmentaire réticulée acquise surtout décrite chez les asiatiques et liée à des mutations du gène adenosine deaminase acting on RNA1 (ADAR1) qui code pour une enzyme qui régule la stabilité et la fonction des ARNs codants et non codants. Elle se caractérise par des macules hypo- et hyperpigmentées éphelides-like du dos des mains et des pieds, s’étendant parfois aux membres et au visage comme chez notre patiente et apparaissant dans la petite enfance. L’absence de signe cutané chez les parents de la patiente est inhabituelle compte tenu d’une transmission en principe autosomique dominante à haute pénétrance. Elle doit être différenciée d’autres pigmentations réticulées génétiques telles que le xeroderma pigmentosum, la dyschromatose universelle héréditaire et l’acropigmentation réticulée de Kitamura où les lésions sont très similaires mais souvent discrètement atrophiques. La DSH peut s’associer à des affections extracutanées notamment neurologiques en particulier proches du syndrome d’Aicardi Goutières de type 6 (AGS6), interféronopathie se manifestant par une dystonie, une régression neurologique et des calcifications cérébrales et également liée à des mutations de ADAR1. Notre patiente présente un tableau clinique compatible avec un AGS6 sans les anomalies morphologiques typiques à l’IRM cérébrale. La mutation c.577C>G est décrite dans 5 familles avec AGS6 à l’état hétérozygote composite.

Conclusion

L’association DSH et AGS6 avec présence de mutation ADAR1 est rare, avec seulement 3 cas décrits dans la littérature, tous asiatiques. Nous décrivons le 4e cas et le premier cas caucasien.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dyschromatose symétrique héréditaire, Mutation ADAR1, Syndrome d’Aicardi Goutières


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.405.


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Vol 145 - N° 12S

P. S259-S260 - décembre 2018 Retour au numéro
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