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Traitement d’images dermoscopiques de peau avec ou sans papules chez les patients atteints de pseudoxanthome élastique - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.408 
A. Amine 1, C. Berthin 2, , X. Grimaux 2, N. Navasiolava 3, L. Martin 2, 3, 4, A. Humeau-Heurtier 1
1 Laboratoire angevin de recherche en ingénierie des systèmes (LARIS) 
2 Dermatologie 
3 Centre de référence du PXE MAGEC, CHU d’Angers 
4 UMR CNRS 6214, Inserm 1083, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le pseudoxanthome élastique (PXE) est une maladie métabolique autosomique récessive due à des mutations du gène ABCC6. Les premiers signes sont des papules jaunes associées à une élastorrhexie histologique, dont le diagnostic peut être difficile. La dermoscopie est un outil pratique, non invasif, d’utilité prouvée pour le diagnostic de diverses lésions cutanées. Nous avons étudié une technique de traitement d’images dermoscopiques pour différencier peau saine et pathologique chez des sujets PXE.

Matériel et méthodes 10 patients successifs avec un PXE indiscutable ont été inclus de décembre 2017 à février 2018. Des clichés dermoscopiques étaient effectués en peau pathologique (nuque, creux axillaires) et en peau saine (flanc, décolleté). Chaque cliché était décomposé en ses composantes de couleur rouge, vert, bleu et en niveaux de gris. Toutes les images étaient analysées par décomposition modale empirique bidimensionnelle (BEMD). Cette méthode permettait d’obtenir à partir de chaque cliché 2 images par composantes de couleur, appelées sIMF1 et sIMF2, soit 8 nouvelles images.

Résultats

Pour les images sIMF1, la variance des pixels était significativement plus grande pour les niveaux de rouge et de gris des images de la nuque, ainsi que pour les niveaux de rouge des images des creux axillaires.

Pour les images sIMF2, la variance des pixels était statistiquement plus grande pour les niveaux de bleu, rouge et gris des images de la nuque, ainsi que pour les niveaux de rouge des images des creux axillaires.

Les coefficients d’asymétrie et d’aplatissement étaient respectivement plus grands et plus bas de façon significative sur toutes les composantes de couleur de toutes les images sIMF1 et sIMF2 des images de la nuque.

Il n’y avait pas de corrélation entre la variance de sIMF1 des lésions de la nuque pour la composante rouge et la sévérité des atteintes ophtalmiques et artérielles des patients (Annexe A).

Discussion

Ces résultats montrent que la variance des pixels obtenue par BEMD des composantes de couleur rouge permet de différencier peau saine et pathologique chez les patients PXE. Cette différence peut s’expliquer par la présence d’une caractéristique colorimétrique rouge dans les lésions de PXE. Ces résultats sont en accord avec nos travaux précédents qui montrent qu’il existe une augmentation de flux microvasculaire dermique, possiblement en lien avec une inflammation infraclinique, au cours du PXE. Ces résultats sont également en accord avec nos travaux précédents qui ne montraient pas de corrélation entre la sévérité clinique des différentes atteintes du PXE.

Conclusion

Nous proposons un procédé de traitement d’images dermoscopiques pour différencier peau saine et pathologique chez les patients atteints de PXE. Cette étude doit désormais être appliquée chez des patients jeunes avec des lésions débutantes pour qui le diagnostic de PXE n’est pas encore certain.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermoscopie, Pseudoxanthome élastique, Télémédecine


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.408.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

P. S261 - décembre 2018 Retour au numéro
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