La vaginose bactérienne n’est pas un facteur de risque d’accouchement prématuré en population d’ascendance afro-caribéenne - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
La vaginose bactérienne (VB) représente peut être un facteur de risque d’accouchement prématuré (AP) en population d’ascendance africaine, où ces deux conditions sont de fréquence particulièrement élevée. Mais aucune étude prospective n’est disponible sur ce sujet précis dans cette catégorie de population, tant en Afrique que sur le continent américain ou dans les Caraïbes. L’objectif de l’étude était d’analyser la relation entre la présence d’une VB avant 17 semaines d’aménorrhée (SA) et la survenue d’un AP (avant 37 SA) en population d’ascendance afro-caribéenne prédominante.
Matériel et méthodes |
Cette étude prospective a été menée à la maternité du CHU de Martinique de janvier 2014 à février 2015. Les femmes étaient incluses avant 17 SA (sur données échographiques<14 SA). La présence d’une VB était affirmée sur le score de Nugent (à partir d’un prélèvement vaginal réalisé à l’inclusion). Les données recueillies correspondaient aux facteurs de risque classiques d’AP (tabagisme, comorbidités, faible niveau éducatif, isolement parental, faible niveau économique), à une estimation du niveau de stress psychosocial des 6 derniers mois (questionnaire de Holmes) et au suivi de la grossesse (complications et date d’accouchement). Le nombre de sujets nécessaires était estimé a priori (hypothèse de 30 % de VB et 10 % d’AP) à 480 pour détecter un facteur de risque de 3 (OR>3) avec une puissance de 80 %. Le risque de survenue d’un AP en fonction de la présence ou pas d’une VB était estimé par analyse univariée puis multivariée (régression logistique).
Résultats |
Au total, 465 femmes enceintes étaient incluses. 27,3 % étaient porteuses d’une VB. Le taux d’accouchement prématuré était de 12 %, indépendamment de la présence ou pas d’une VB, respectivement 10,2 et 12,7 % (p=0,46). Les facteurs de risque indépendants d’accouchement prématuré étaient classiques, parité OR=0,627, IC95 % [0,48–0,82] et survenue de complications (diabète, cardiovasculaire, travail avant le terme) pendant la grossesse (ORa=5,7, IC95 % [3,1–10,5]). Le stress psychosocial était élevé à très élevé pour 23,7 % des femmes indépendamment de la présence d’une VB ou la survenue d’un AP.
Conclusion |
Cette étude permet d’éliminer la vaginose bactérienne comme facteur de risque de l’accouchement prématuré en population d’ascendance afro-caribéenne, et par là même confirme l’absence d’intérêt d’un traitement empirique de la VB en début de grossesse pour diminuer la fréquence des AP, déjà récemment démontré par une revue Cochrane en population non spécifique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prématurité, Vaginose bactérienne
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S282-S283 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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