Création d’un questionnaire pour le diagnostic de prurit neuropathique : le PN5 - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le prurit a été classé en 6 catégories par le groupe international de recherche sur le prurit : dermatologique, systémique, neurologique, psychogène, mixte et idiopathique. Le prurit neuropathique (PN) représenterait 8 % des prurits chroniques, il est secondaire à une altération des voies de conduction nerveuses du prurit du système nerveux périphérique au système nerveux central. Le diagnostic du PN peut être difficile dans certains cas, alors qu’il est important de l’identifier car son traitement est spécifique. Le but de notre étude était de comparer les caractéristiques du PN et du prurit non-neuropathique (PNN) afin d’aboutir à un questionnaire diagnostique du PN, selon la méthodologie qui a été utilisée pour la mise au point du questionnaire DN4 pour le diagnostic de douleur neuropathique.
Matériel et méthodes |
Les patients atteints de PN étaient recrutés par le codage du diagnostic (étant donné la moindre fréquence), et les patients atteints de PNN étaient recrutés en consultation ou hospitalisation. Un questionnaire les interrogeait sur l’ancienneté des symptômes, les caractéristiques du prurit, sa fréquence, sa localisation, son intensité, et l’influence de facteurs aggravants ou apaisants. Une analyse descriptive était effectuée, suivie d’une analyse univariée puis multivariée, ainsi qu’une courbe ROC et un calcul de sensibilité et spécificité.
Résultats |
Cent sept patients ont été inclus entre mars 2016 et novembre 2017 : 53 dans le groupe PN (dont 85 % de cas de neuropathie des petites fibres, 6 % de prurit brachio-radial) et 54 dans le groupe PNN (dont 24 % de cas de psoriasis, 24 % d’eczéma, 20 % de prurit psychogène). L’âge moyen était de 66,5±12,8 ans dans le groupe PN et 61,9±18,8 dans le groupe PNN. En analyse multivariée, cinq critères étaient significativement associés au PN : la présence d’élancements (OR : 4,94 [1,70–15,85]), l’absence de sensation de brûlures (OR : 0,31 [0,10–0,84]), l’aggravation avec l’activité (OR : 7,87 [2,21–33,16]), l’absence d’aggravation par le stress (OR : 0,2 [0,07–0,52]) et l’amélioration par la température ambiante froide (OR : 3,62 [1,23–11,57]). Un score de deux points sur cinq était optimal pour différencier le PN du PNN avec une sensibilité de 76 % et une spécificité de 77 %.
Discussion |
Notre étude est la première à comparer les caractéristiques sémiologiques du PN et du PNN. Elle nous permet de proposer une liste de cinq questions pour former un questionnaire (dénommé Prurit Neuropathique 5 : PN5) afin d’aider au diagnostic du PN : « Le prurit est-il associé à des élancements ? Non associé à la présence de brûlures ? Aggravé par l’activité ? Non aggravé par le stress ? Soulagé par la température ambiante froide ? ». La prochaine étape sera la validation externe du questionnaire.
Conclusion |
Les cinq questions rapportées ci-dessus peuvent être retenues pour ce questionnaire, qui est à notre connaissance le premier pour aider au diagnostic du PN.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neuropathie à petites fibres, Prurit neuropathique, Prurit non-neuropathique
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S296-S297 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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