Évaluation de la réponse des mélanomes de Dubreuilh à l’imiquimod selon leur expression des TLR 7 et 8 - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les toll like recepteurs (TLR) sont particulièrement exprimés dans les tissus barrières comme la peau. Leur expression entre en compte dans de nombreuses dermatoses et ils peuvent être la cible de médicaments. L’imiquimod (IMQ) est un des principaux ligands des TLR 7 et 8. Le but de notre étude était d’évaluer si la réponse des mélanomes de Dubreuilh (MD) à l’IMQ était liée à l’expression cutanée des TLR 7 et 8 en immunohistochimie (IHC).
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique dans le service de dermatologie du CHU de Rouen. Nous avons inclus tous les patients entre 2000 et 2017 pris en charge par IMQ pour un MD, seul ou en association à d’autres traitements. Nous avons réalisé des études en IHC à l’aide d’anticorps anti-TLR 7 et 8 sur blocs paraffinés et avons évalué l’expression de TLR 7 et 8 par les mélanocytes et kératinocytes de façon semi-quantitative. Les résultats étaient interprétés par deux anatomopathologistes en aveugle. Nous avons recueilli les indications et schémas de prescription de l’IMQ ainsi que des critères histologiques approfondis pouvant influer sur la réponse au traitement. Nous avons fait une analyse statistique par test de Mann–Whitney pour répondre à l’ensemble des objectifs.
Résultats |
Au total, 44 patients ont été inclus. L’âge médian lors du diagnostic était de 73 ans et il existait une nette prédominance féminine. Cinquante pour cent des patients présentaient une très bonne réponse à l’IMQ, 18,2 % présentaient une réponse insuffisante et 29,5 % une réponse nulle. Le marquage des anti-TLR par les kératinocytes et mélanocytes était cytoplasmique dans tous les cas. L’expression de TLR 7 par les mélanocytes dans le groupe des non répondeurs était faible, modérée et forte dans 16,7, 55,5 et 27,7 % des cas. Dans le groupe des bons répondeurs elle était faible, modérée et forte dans 38,9, 44,4 et 16,7 % des cas. L’expression de TLR 7 et 8 par les kératinocytes et mélanocytes n’était pas associée à la réponse clinique à l’IMQ (p=0,095 et 0,819). Les patients ayant arrêté leur traitement précocement du fait d’une inflammation n’exprimaient pas plus TLR 7 et 8 (p=0,93 et 0,67) et présentaient une très bonne réponse à l’IMQ dans 62,5 % des cas (Annexe A).
Discussion |
Notre étude montre que l’intensité de l’expression des TLR 7 et 8 en IHC ne peut être prédictive de la réponse des MD à un traitement par IMQ. Aucune étude à notre connaissance n’a évalué ce facteur. Deux autres principales actions ont été rapportées à l’IMQ, notamment son action pro-apoptotique et son caractère de ligand du récepteur adenosine. Une étude récente rapportait une action de l’IMQ indépendante des TLR 7 et 8 jouant un rôle sur l’influx extracellulaire de calcium et l’induction de stress au sein du réticulum endoplasmique. L’ensemble de ces facteurs pourrait expliquer nos résultats.
Conclusion |
La réponse clinique des MD à l’IMQ n’est pas corrélée à l’intensité de l’expression des TLR 7 et 8 en IHC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Imiquimod, Mélanome de Dubreuilh in situ, Toll like receptor
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.497. |
Vol 145 - N° 12S
P. S307-S308 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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