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Sarcoïdoses induites chez des patients présentant un mélanome métastatique traité par dabrafénib et tramétinib : 6 cas - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.508 
S. Huynh 1, , S. Guégan 1, G. Goldman-Lévy 2, A. Carlotti 2, N. Franck 1, S. Aractingi 1, N. Dupin 1, N. Kramkimel 1, C. Lheure 1
1 Service de dermatologie 
2 Service de pathologie, AP–HP, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La survenue de sarcoïdose a été décrite sous immunothérapie ou thérapie ciblée anti-BRAF seule, prescrites pour mélanome métastatique. Très peu de cas ont été rapportés avec l’association dabrafénib et tramétinib (D+T). Nous rapportons 6 cas de sarcoïdose histologiquement confirmée induite par cette association.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique réalisée à partir d’une cohorte de patients traités par D+T pour un mélanome avancé muté BRAF. Ont été inclus tous les cas de sarcoïdose apparus sous traitement et histologiquement confirmés.

Résultats

Parmi 44 patients traités par D+T, 6 cas de sarcoïdose (13,6 %) survenaient chez 4 femmes et 2 hommes d’âge médian 59,2 ans. Quatre patients présentaient une sarcoïdose cutanée isolée. Une atteinte viscérale associée, ganglionnaire médiastinale, salivaire et/ou hépatique existait chez 2 patients. Deux patients avaient déjà développé une sarcoïdose (cutanée, articulaire, ophtalmique) sous vémurafénib seul, régressive sous corticoïdes locaux (et arrêt du vémurafénib chez la patiente 4). Le délai médian d’apparition de la sarcoïdose après initiation de D+T était de 7,3 mois (2 à 20 mois). Aucun patient ne nécessitait de traitement systémique de la sarcoïdose et l’association D+T était poursuivie. Trois patients (50 %) étaient en réponse tumorale complète sans manifestation de la sarcoïdose malgré la poursuite du D+T. Trois patients présentaient une réponse tumorale dissociée ou une progression et décédaient (Annexe A).

Discussion

La prévalence élevée de la sarcoïdose dans notre cohorte est supérieure à celle de la population générale (1–5/10 000) et à celle estimée sur une cohorte de patients atteints de mélanome sans traitement systémique (0,58 %). Le rôle déclenchant de la thérapie ciblée, particulièrement des anti-BRAF, dans la survenue de ces sarcoïdoses est suggéré par leur apparition peu après le début de la thérapie ciblée chez des patients naïfs de sarcoïdose, et par la survenue de rechutes lors de la réintroduction d’anti-BRAF et d’anti-MEK. Il s’agit d’un effet secondaire possiblement sous-estimé et qui peut être confondu avec une progression tumorale. L’analyse anatomopathologique de lésions ganglionnaires ou viscérales apparaissant sous traitement doit donc toujours se discuter.

La revue de la littérature montre que les sarcoïdoses induites sous immunothérapie ou thérapie ciblée semblent, le plus souvent, peu sévères ne nécessitant ni corticothérapie générale ni arrêt du traitement du mélanome. Leur survenue ne semble pas altérer la survie globale.

Conclusion

Les inhibiteurs de BRAF et de MEK sont de potentiels facteurs déclenchant de sarcoïdose. Les mécanismes physiopathologiques de ces sarcoïdoses induites ne sont que partiellement élucidés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mélanome, Sarcoïdose, Thérapie ciblée


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.508.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

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