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Évaluation du maintien de la réponse anti-tumorale à l’arrêt de l’immunothérapie par anti-PD1 dans le mélanome métastatique - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.529 
R. Janela-Lapert 1, , N. Litrowski 2, A.-B. Duval-Modeste 1, P. Joly 1
1 Clinique dermatologique, CHU de Rouen 
2 Clinique dermatologique, groupe hospitalier du Havre, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’immunothérapie anti-PD1 est un des derniers progrès dans le traitement du mélanome métastatique (MM) actuellement poursuivie jusqu’à progression de la maladie ou effet indésirable (EI) grave. Les données actuelles permettent de discuter son arrêt dans certaines situations. Nous avons voulu évaluer le maintien de la réponse tumorale lors de son arrêt.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude prospective en cours ayant inclus des patients dès décembre 2015 au CHU de Rouen et au centre hospitalier du Havre. Seize patients ayant un MM et ayant reçu un anti-PD1 ont été inclus. Son arrêt était motivé soit par un EI grave soit, chez les patients BRAF -, devant une rémission complète (RC) depuis 6 mois ou la stabilité (rémission partielle [RP]) depuis 1 an. La rémission était objectivée par 2 PET-scanner à 3 mois d’intervalle. Le suivi à l’arrêt consistait en une imagerie à 2 mois, puis de façon trimestrielle.

Résultats

Il s’agit d’une analyse intermédiaire chez 16 patients : 5 ont reçu du nivolumab, 10 du pembrolizumab et 1 les deux. La moyenne d’âge était de 67 ans. Dix patients étaient en 1re ligne, 6 en 2e et plus. Deux patients sur 16 avaient un statut BRAF+ Cinq patients présentaient un MM stade M1A, 9 M1B et 2 M1C. Aucun n’avait de métastase cérébrale. Neuf patients arrêtaient le traitement pour un EI grave (dont les 2 patients BRAF +). Sur 16 patients, à l’arrêt, 14 étaient en RC et 2 en RP. La durée médiane de suivi à l’arrêt était de 9 mois (6–30) et de traitement de 76 semaines (39–123). Tous les patients de notre cohorte maintenaient leur réponse tumorale à leur dernière évaluation.

Discussion

Ces résultats montrent un maintien de la réponse anti-tumorale à l’arrêt de l’immunothérapie chez des patients ayant fait un EI grave ou en RC à 6 mois ou en RP à 1 an de traitement.

Les progrès en onco-dermatologie ont permis d’augmenter considérablement la survie posant ainsi la question de l’arrêt de l’immunothérapie devant son efficacité. Dans la littérature, la cohorte Keynote-001 semble montrer une réponse anti-tumorale à long terme. Les études s’intéressant à la relation entre EI et réponse tumorale montrent une meilleure survie chez les patients ayant eu un EI de tout grade liée à l’immunothérapie.

Il s’agit des premiers résultats chez des patients avec arrêt de l’immunothérapie en vraie vie ; les études précédentes s’intéressant à la réponse à long terme chez des patients en arrêt de traitement dans le cadre de protocole.

Les bénéfices tant personnels pour le patient, qu’économiques pour la société, nous font nous interroger sur la durée nécessaire de traitement pour induire une réponse durable sur le MM. Des études complémentaires sont nécessaires pour établir des recommandations quant à l’arrêt de l’immunothérapie des MM.

Conclusion

La réponse anti-tumorale semble maintenue à long terme dans notre cohorte après l’arrêt de l’immunothérapie chez des patients répondeurs ou ayant présenté un EI grave.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Mélanome métastatique


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Vol 145 - N° 12S

P. S325 - décembre 2018 Retour au numéro
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