S'abonner

Traitement prolongé par l’infliximab chez les patients psoriasiques. Étude descriptive - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.534 
C. Carlet 1, , F. Dresco 1, M.A. Richard 2, E. Mahé 3, E. Brenaut 4, L. Misery 4, A. Villani 5, C. Nardin 1, E. Puzenat 1, F. Aubin 1
1 Dermatologie, CHU, Besançon 
2 Dermatologie, CHU, Marseille 
3 Dermatologie, centre hospitalier, Argenteuil 
4 Dermatologie, CHU, Brest 
5 Dermatologie, CHU, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

La plupart des études sur le maintien des biomédicaments dans le psoriasis en plaques sont limitées à 5 ans et il existe très peu de données sur le maintien à long terme de l’infliximab (IFX) en vie réelle. Nous avons souhaité caractériser et décrire les patients atteints de psoriasis traités par IFX pendant plus de 72 mois (6 ans ou 39 injections).

Matériel et méthodes

Étude rétrospective multicentrique conduite en collaboration avec le GrPSo de la SFD. Les patients porteurs de psoriasis et dont la durée de traitement par IFX était supérieure ou égale à 72 mois ont été inclus. Les caractéristiques démographiques, cliniques et évolutives ont été analysées en mai 2018.

Résultats

Trente-cinq patients ont été inclus par les 5 centres. Entre janvier 2005 et décembre 2011, 209 patients (3 centres) ont initié un traitement par IFX qui s’est poursuivi pendant plus de 72 mois chez 29 patients (14 %). La durée moyenne de traitement par IFX était de 8,4 ans (6–11 ans). En mai 2018, 24 patients (69 %) étaient toujours en cours de traitement avec 100 % d’efficacité clinique (scores PASI, SCA, PGA et DLQI nuls). La posologie utilisée était celle recommandée de 5mg/kg toutes les 8 semaines sans autre traitement systémique pour 31 patients. L’IFX était interrompu chez 11 patients (31 %) pour les raisons suivantes : 4 (34 %) pour échappement secondaire (2 à 8 ans et 2 à 6 ans), 1 adénocarcinome bronchique (à 8 ans), 1 cancer de vessie (à 6 ans), 2 choix personnels de poursuite des biomédicaments à domicile (à 11 ans et à 7 ans), 1 effet secondaire (rash urticarien à 6 ans), 1 syndrome coronarien aigu (10 ans) et un problème d’abord veineux. Un IMC>25kg/m2 était constaté chez 20 patients (57 %) dont 11 (31 %) présentaient un IMC>30kg/m2.

Discussion

La prévalence des patients psoriasiques traités par IFX pendant plus de 6 ans n’est pas connue. Mercieca et al. ont récemment décrit une série de 11 patients traités depuis plus de 6 ans. Dans notre étude, 14 % des patients traités par IFX poursuivaient ce traitement au-delà de 72 mois. Parmi ces patients, 69 % sont toujours traités et 31 % ont interrompu le traitement en raison d’un échappement thérapeutique tardif (34 %). Si l’échappement thérapeutique est le principal facteur d’interruption de l’IFX à 12 mois, notre travail montre que celui-ci peut être tardif au-delà de 72 mois de traitement. À la différence des autres biomédicaments, le maintien prolongé de l’IFX était associé à un IMC élevé chez la majorité de nos patients suggérant l’importance de la posologie adaptée au poids pour cette molécule.

Conclusion

Malgré la possibilité d’un échappement thérapeutique tardif, notre étude confirme l’efficacité et la bonne tolérance de l’IFX à long terme en vie réelle chez les patients psoriasiques qui ont poursuivi l’IFX au-delà de 72 mois.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Infliximab, Psoriasis


Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 145 - N° 12S

P. S327-S328 - décembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Psoriasis rupioïde : une variété méconnue d’une maladie fréquente
  • O. Hamza, A.S. Chehad, T. Mansoul
| Article suivant Article suivant
  • Prévalence de la mutation p.L27P du gène IL36RN dans le psoriasis dans le sud tunisien : hétérogénéité génétique
  • M. Ennouri, E. Bahloul, R. Ammar, A. Smahi, S. Marrakchi, H. Turki, N. Bougacha

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.