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Pharmacocinétique cutanée de la moxidectine et de l’ivermectine dans le modèle de gale porcine - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.544 
A. Jannic 1, 2, , C. Bernigaud 1, 2, A. Lespine 3, J.-F. Sutra 3, F. Moreau 4, T. Lilin 4, K. Fischer 5, F. Botterel 1, O. Chosidow 2, J. Guillot 1
1 EA Dynamyc, EA 7380, EnvA, université Paris-Est, Maisons-Alfort & Créteil 
2 Dermatologie, AP–HP, hôpital Henri-Mondor, UPEC, Créteil 
3 Toxalim, Inra, INPENVT, INP-EI-Purpan, université de Toulouse III Paul-Sabatier, Toulouse 
4 Centre de recherche biomédicale, CRBM, EnvA, Maisons-Alfort, France 
5 Scabies Laboratory, QIMR Berghofer Medical Research Institute, Brisbane, Australie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Malgré leur excellente activité anti-parasitaire, il est possible que l’ivermectine (IVM) et désormais la moxidectine (MOX) - toutes deux de la famille des lactones macrocycliques - soient utilisées de manière suboptimale dans la gale. Une meilleure connaissance de leur distribution dans la peau, et notamment dans le stratum corneum (SC) devrait permettre une optimisation de leur utilisation chez l’Homme. Une étude de 2002 réalisée chez 5 patients trouvait des concentrations d’IVM à la surface cutanée plus importantes dans les zones séborrhéiques et suggérait que la diffusion cutanée optimale de l’IVM passait par le manuportage du sébum. L’objectif de notre étude était d’évaluer la pharmacocinétique (PK) cutanée de la MOX et de l’IVM dans un modèle expérimental porcin de gale développé à l’École nationale vétérinaire d’Alfort.

Matériel et méthodes

Quatre porcs ont reçu simultanément de la MOX (0,3mg/kg à j0) et de l’IVM (0,2mg/kg à j0 et j8) par voie orale. Des prélèvements plasmatiques, cutanés (par biopsies) et de SC (recueillis selon une méthode non invasive par des disques adhésifs) ont été effectués jusqu’à 11jours après administration des 2 molécules. La quantification du SC a été réalisée par trois méthodes : poids des squames, dosage du cholestérol et échelle visuelle. La MOX et l’IVM ont été dosées par chromatographie liquide à haute performance (Inra, Toulouse).

Résultats

Dans le plasma on trouvait un pic à H6 puis une décroissance pour la MOX et l’IVM. Les profils PK de la MOX dans la peau et le SC étaient comparables avec un pic à j1 puis une décroissance lente. Les valeurs cutanées dosées par les deux techniques étaient positivement corrélées. Dans la peau, l’IVM présentait une cinétique comparable à la MOX mais avec des concentrations inférieures. Sa distribution dans le SC était différente avec un plateau obtenu à partir de j2. Le dosage du cholestérol et l’échelle visuelle apparaissaient comme les meilleures techniques pour quantifier le SC (Annexe A).

Discussion

Les dosages de MOX dans les prélèvements non-invasifs de SC (par disques adhésifs) semblent être un bon reflet des concentrations cutanées dans le modèle animal. L’IVM semble avoir un profil de distribution différent dans le SC, similaire à celui décrit par Haas et al. Cette différence pourrait s’expliquer par une différence de concentration dans le sébum, la sueur ou de leur liaison à la kératine.

Conclusion

Les profils de distribution de la MOX et de l’IVM dans le SC, le lieu de vie des sarcoptes, apparaissent différents. La technique de prélèvement par disques adhésifs pourrait être développée chez l’Homme. Une étude évaluant la corrélation entre la diffusion cutanée des lactones macrocycliques et leur succès/échec dans la gale sera à faire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ivermectine, Moxidectine, Stratum corneum


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.544.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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