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Étude de l’axe BAFF/BAFF-récepteur des lymphocytes B de patients pemphigus traités par rituximab ou corticothérapie. Analyse sérique, transcriptomique et cytométrique - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.010 
V. Hebert 1, , M. Maho 1, M.-L. Golinski 1, S. Calbo 1, M. Petit 1, O. Boyer 1, P. Joly 2
1 Inserm U1234, laboratoire d’immunologie de la faculté de médecine 
2 Dermatologie, CHU Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’étude Ritux3 comparant le rituximab (RTX) à la corticothérapie standard (CS) dans le traitement du pemphigus a montré une supériorité du RTX avec un faible taux de rechutes à long terme. Une des hypothèses pouvant expliquer les rechutes après RTX dans les maladies auto-immunes est l’élévation du BAFF sérique induite par la déplétion lymphocytaire B et la sensibilité à cette cytokine des LB autoréactifs réémergents. Notre objectif était d’étudier l’axe BAFF/BAFF-récepteur (BAFF-R) sur lymphocytes autoréactifs spécifiques de la desmogléine (DSG+) et lymphocytes non autoréactifs (DSG−) chez des patients pemphigus traités par RTX ou CS pour comprendre le faible taux de rechute à long terme dans cette maladie après RTX.

Patients et méthodes

Nous avons réalisé un suivi longitudinal des taux sériques de BAFF par Elisa chez 90 patients (46 traités par RTX, 44 par CS) et 28 donneurs sains (DS). Nous avons également réalisé une analyse des profils transcriptomique et cytométrique de l’expression du BAFF-R par les LB DSG+ et des LB DSG− après tri cellulaire chez 10 patients avant traitement et après RTX ou CS, ainsi que chez 7 DS (contrôles négatifs).

Résultats

Les taux sériques de BAFF étaient comparables entre les patients prélevés à j0 et les DS : 336±106pg/mL vs 348±134pg/mL (p=0,62). Après chaque perfusion de RTX, les taux moyens de BAFF augmentaient par rapport à j0 : +590 à j90 et +943pg/mL à 730 (p<0,001) simultanément à la diminution des LB circulants. Les taux de BAFF baissaient transitoirement chez les malades sous CS de façon dose-dépendante sans modification du nombre de LB circulants. La fréquence des LB exprimant l’ARNm de BAFF-R en qPCR au sein des LB DSG+ ne variait pas sous RTX (avant : 6,3 %, après : 10,5 % ; p=0,2) ni sous CS (avant 6,3 %, après 2,5 % ; p=0,18). De même, l’intensité moyenne de fluorescence (MFI) de BAFF-R des LB DSG+ ne variait pas sous RTX (avant : 2992±258 vs après : 2688±319, p=0,47) ni sous CS (4100±595 vs 3927±259, p=0,32). Curieusement, la fréquence de LB exprimant BAFF-R en qPCR au sein des LB DSG− était augmentée après RTX (avant : 2 % ; après 14 %, p<0,001) et la MFI de BAFF-R baissait au contraire après RTX (avant : 2537±234 et après : 1527±169, p<0,01). La CS ne modifiait ni la fréquence de LB BAFF-R+ en qPCR ni la MFI en cytométrie.

Discussion

L’axe BAFF/BAFF-R et essentiellement les LB DSG− est largement impacté par le RTX. Le faible taux de rechute après RTX malgré l’élévation de BAFF pourrait s’expliquer par une compétition entre LB DSG− et DSG+ pour fixer le BAFF comme le suggère le transcriptome qui montre une augmentation de LB DSG− exprimant BAFF-R. Des études suggèrent qu’après fixation du BAFF, BAFF-R est internalisé, ce qui expliquerait que la MFI soit diminuée.

Conclusion

Les LB DSG− pourraient avoir un rôle régulateur après RTX via une surexpression du BAFF-R à leur surface.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Corticothérapie, Pemphigus, Rituximab


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Vol 145 - N° 12S

P. S50-S51 - décembre 2018 Retour au numéro
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