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Manifestations cutanées des antihistaminiques anti-H1 - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.025 
F. Kurihara , T. De Risi-Pugliese, E. Amsler, J.E. Autegarden, O. Bayrou, H. Gaouar, C. Pecquet, A. Barbaud, A. Soria
 Service de dermatologie et allergologie, Sorbonne université, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les antihistaminiques anti-H1 (AH1) sont le traitement de référence de l’urticaire et de certaines manifestations allergiques. Les manifestations cutanées aux AH1 sont peu connues ; anaphylaxie, exanthème maculo-papuleux (EMP), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), eczéma de contact systémique, érythème pigmenté fixe et nécrolyse épidermique toxique sont publiés. Nous rapportons une série d’allergies prouvées et d’urticaires paradoxales (UP) aux AH1, définies par une urticaire apparaissant ou s’aggravant après prise d’AH1, reproductible soit lors de prises ultérieures soit lors d’un test de provocation orale (TPO)

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique ayant inclus tous les patients explorés de 2001 à 2017 pour suspicion d’allergie aux AH1.

Résultats

Vingt patients ont été inclus, majoritairement des femmes (n=16), de 42 ans en moyenne, dont 60 % d’atopiques. Une UP était retenue chez 15 patients car la prise de certains AH1 exacerbait (n=9) ou provoquait (n=7) les poussées d’urticaire. Ces patients avaient une urticaire superficielle (n=15/15), associée à des angiœdèmes (n=4) et/ou une dyspnée (n=1), 1 à 48h après la prise d’AH1 ; 8/15 étaient traités par AH1 pour une urticaire aiguë et 7 pour une urticaire chronique (UC). La cétirizine (n=11) et/ou la desloratadine (n=9) étaient le plus souvent en cause, 1 patient guérissait après arrêt des AH1. Les tests allergologiques étaient tous négatifs (13 prick-tests, 3 patch-tests et 1 test intradermique) alors que respectivement 9/11 patients récidivaient après réintroduction de l’AH1, mais 0/11 avec un AH1 de substitution (Annexe A).

Chez les 5 autres patients, on notait 3 EMP 1 à 2jours après la prise, 1 anaphylaxie de grade III peropératoire et 1 PEAG à j1 de la prise de l’AH1. Pour les 3 cas d’EMP, 1 test intradermique était positif pour l’hydroxyzine (HDZ) à j2 et les 2 autres patients avec EMP testés négativement avaient des TPO positifs à la cétirizine et à la lévocétirizine. Dans le cas d’anaphylaxie, un prick-test était positif à l’HDZ en lecture immédiate. Pour la PEAG, le patch-test à l’HDZ était positif à j2.

Discussion

Nous décrivons une entité particulière, l’UP, dont 27 cas sont décrits dans la littérature, d’étiologie mal comprise, probablement non allergique, récidivant avec différentes classes d’AH1 après un délai variable. Elle ne doit pas être confondue avec une UC résistante aux AH1. Cinq autres patients ont présenté des allergies prouvées par des tests cutanés, tous avec des AH1 de la classe des pipérazines, contrairement à la littérature, avec des cas décrits avec toutes classes d’AH1 pour les EMP et les anaphylaxies, et avec les classes des pipérazines et pipéridines pour les PEAG.

Conclusion

Les AH1 peuvent être responsables de manifestations allergiques et d’UP. Leur imputabilité doit être suspectée en cas d’apparition ou d’aggravation d’urticaire et lors de manifestations allergiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Allergie, Antihistaminique, Toxidermie, Urticaire


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.025.


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Vol 145 - N° 12S

P. S59-S60 - décembre 2018 Retour au numéro
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