Troubles vésicosphinctériens chez les personnes adultes en situation de handicap hébergées en établissement médico-social - 25/01/19
Lower Urinary Tract Dysfunction (LUTD) in institutionalized handicapped adults
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
Évaluer la prévalence et la prise en charge des troubles vésicosphinctériens (TVS) chez les personnes adultes en situation de handicap vivant en établissement médico-social (EMS).
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle descriptive transversale. Enquête épidémiologique.
Résultats |
Dans cette étude réalisée sur 150 résidents de 6 EMS, la prévalence des TVS était de 88,67 % (133/150). Cette prévalence était de 91,36 % (74/81) chez les femmes contre 85,51 % (59/69) chez les hommes, (p=0,260) ; de 93,33 % (14/15) en foyer d’accueil médicalisé (FAM) contre 88,15 % (119/135) en maison d’accueil spécialisé (MAS), (p=1) ; de 80 % (52/65) pour les marchants sans aide technique, 89,47 % (17/19) pour ceux marchant avec aide technique, 98,08 % (51/52) pour ceux se déplaçant en fauteuil roulant (FR)-non-marchant, et 92,86 % (13/14) pour les non-marchants ne se déplaçant pas seul en FR, (p=0,004) ; de 69,81 % (37/53) pour ceux capables de signaler le besoin d’uriner contre 98,97 % (96/97) pour ceux dans l’incapacité de le signaler, (p=0,0000003) ; de 76,92 % (50/60) pour ceux réalisant leurs transferts seuls, contre 97,65 % (83/85) pour ceux dans l’incapacité de les faire, (p=0,0002) ; de 67,39 % (31/46) pour les personnes autonomes pour l’habillage-déshabillage contre 98,08 % (102/104) pour les personnes non autonomes, (p=0,0000002) ; de 77,27 % (17/22) pour des apports hydriques>2L, 91,67 % (55/60) pour des apports hydriques de 1,5 à 2L, 87,5 % (49/56) pour des apports hydriques entre 1 et 1,5L, et 100 % (12/12) pour des apports hydriques<1L, (p=0,170). Les TVS étaient plus fréquents chez les personnes avec une déficience motrice (OR=10,70[1,53–75,09], p=0,017), chez ceux avec une déficience mentale (OR=5,85[1,39–24,67], p=0,016), ainsi que chez ceux présentant une comorbidité urologique (OR=9,70[1,25–75,55], p=0,03). Concernant la prise en charge des TVS : la prévalence d’avis médical spécialisé était de 9,77 % (13/133), 24,81 % (33/133) pour les évaluations complémentaires, 16,54 % (22/133) pour la rééducation, 6,77 % (9/133) pour les médicaments, 2,26 % (3/133) pour la chirurgie ; et 82,71 % (110/133) pour l’utilisation de dispositif médical ou de palliatif urinaire.
Conclusion |
Dans cette étude, la prévalence des TVS chez la personne adulte en situation de handicap hébergée en EMS était de 88,67 %.
Niveau de preuve |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To assess the prevalence and the management of the lower urinary tract dysfunction (LUTD) in institutionalized handicapped adults.
Materials and Methods |
Descriptive transversal observational study. Epidemiological study.
Results |
In this study realized in 150 residents of 6 nursing homes for adult, the prevalence of LUTD in institutionalized handicapped adults was 88.67% (133/150). This prevalence was 91.36% (74/81) for women versus 85.51% (59/69) for men, (P=0.260); 93.33% (14/15) in medical housing units [foyer d’accueil médicalisé (FAM)] versus 88.15% (119/135) in specialized housing units [maison d’accueil spécialisé (MAS)], (P=1); 80% (52/65) for those who walked without technical support, 89.47% (17/19) for those who walked with technical support, 98.08% (51/52) for the wheelchair users who were not able to walk, and 92.86% (13/14) for those who were not able to walk or to use wheelchair, (P=0.004); 69.81% (37/53) for those who were able to signal the need to void versus 98.97% (96/97) for those who were not able, (P=0.0000003); 76.92% (50/60) for those who were able to realize the transfers independently, versus 97.65% (83/85) for those who were not able, (P=0.0002); 67.39% (31/46) for those who could dress and undress by themselves versus 98.08% (102/104) for those who could not, (P=0.0000002); 77.27% (17/22) for water intake>2L, 91.67% (55/60) between 1.5 and 2L, 87.5% (49/56) between 1 and 1.5L, and 100% (12/12) for water intake<1L, (P=0.170). The LUTD were more frequent in people with physical disability (OR=10.70[1.53–75.09], P=0.017), in those with mental disability (OR=5.85[1.39–24.67], P=0.016), and in those with urological comorbidity (OR=9.70[1.25–75.55], P=0.03). For the management of the LUTD, the prevalence of expert medical advice was 9.77%, 24.81% (33/133) for the further examination, 16.54% (22/133) for rehabilitation treatment, 6.77% (9/133) for drug treatment, 2.26% (3/133) for surgical treatment, and 82.71% (110/133) for medical device.
Conclusion |
In this study, the prevalence of LUTD in institutionalized handicapped adults was 88.67%.
Level of evidence |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles vésico-sphinctériens, Prévalence, Prise en charge médicale, Handicap, Établissements médico-sociaux
Keywords : Lower urinary tract dysfunction, Prevalence, Medical care, Handicap, Nursing home
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?