Difficultés et intérêt du dépistage d'une consommation excessive d'alcool en cardiologie : dix réponses « pour la pratique » - 01/01/02
J.P. Cambou * *Auteur correspondant
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Résumé |
Au point de vu épidémiologique, on observe une courbe en J entre la consommation d'alcool et la morbimortalité coronaire. Les non-buveurs ont un risque accru de survenue de maladie coronaire. Une consommation modérée d'alcool est associée à une diminution du risque de 30 %. Un effet bénéfique sur le risque coronaire d'une consommation d'alcool a été obtenu pour des consommations entre 5 g/j et 30 à 40 g/jour chez l'homme et 20 g/j chez la femme soit des consommations faibles. Moins de la moitié des consommateurs d'alcool à problèmes sont dépistés et identifiés par le médecin. Pour améliorer cette situation une stratégie de dépistage opportuniste doit systématiquement être mis en place. Il faut demander à chaque patient quelle est sa consommation d'alcool en incluant la quantité et le type d'alcool consommé. Des questionnaires sMAS, CAGE, AUDIT, sont à la disposition des médecins en particulier hospitaliers pour dépister les consommateurs à problèmes. Quatre marqueurs biologiques sont utilisés pour repérer les conséquences biologiques d'une consommation excessive d'alcool : les γGT, le volume globulaire moyen (VGM), la transferrine déficiente en carbo-hydrate (CDT) et le cholestérol HDL. Une relation forte est retrouvé entre ces marqueurs et la consommation d'alcool. Il est maintenant bien établi qu'une intervention simple auprès des consommateurs à problèmes (à risque et excessif) a montré son efficacité.
Mots clés : Alcool ; Coronaire ; Alcoolo-dépendants ; Prévention.
Abstract |
Epidemiological data show a typical J curve between alcohol intake and coronary artery disease mortality. Non drinkers have an increased risk of coronary artery disease, and moderate drinking is associated with a risk decrease of about 30%. However, this beneficial effect is observed for daily consumptions of 5g/d to 40g/d in men, and 5g/d to 20g/d in women. Higher alcohol consumption is associated with increased risk and therefore must be sought in each patient. Both the amount and type of drinks must be assessed and specialised questionnaires may be used to this purpose. In addition, 4 biological markers can be useful: γGT, mean red blood cells volume, carbo-hydrate deficient transferring (CDT) and HDL cholesterol. A simple intervention in excessive drinkers has proved beneficial over the long-term.
Mots clés : Alcohol ; Coronary artery disease ; Dependency ; Prevention.
Plan
Vol 51 - N° 6
P. 321-326 - décembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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