La coopération transfrontalière en matière de santé comme réponse aux difficultés d’accès aux soins dans un territoire - 04/02/19
Résumé |
Introduction |
De nombreuses personnes rencontrent des difficultés pour accéder aux soins adéquats, notamment du fait de leur éloignement géographique et par conséquent temporel du lieu qui offre ces soins. Qu’il s’agisse de situations d’urgence ou de protocoles thérapeutiques plus longs, l’interdépendance entre le territoire et les enjeux d’accessibilité interroge sur la pertinence de la délimitation de cet espace : administrative, juridique, géographique, démographique, ou autre. En outre, s’y ajoute la question de la mobilité des patients, particulièrement dans le contexte européen. Les zones frontalières concentrent les problématiques liées à l’accès aux soins : à seulement quelques kilomètres, au-delà de la frontière, se trouve souvent une offre de soins de qualité. Parfois, certaines structures de santé de part et d’autre de la frontière peuvent proposer des services de santé complémentaires. Cette proximité géographique a mis en évidence la nécessité de dépasser les contraintes administratives et juridiques. Le dépassement a été rendu possible grâce à la volonté des acteurs et des structures concernées, base de toute coopération.
Méthodes |
Cette intervention est élaborée à partir de mon expérience de coopération avec le projet Interreg TRISAN au Ministère de la Santé du Baden Württemberg d’une part, et d’autre part complétée par une recherche documentaire nourrie d’articles scientifiques, mais aussi grâce aux documents comme les fiches sur les projets Interreg disponibles sur les sites européens. Il est particulièrement instructif d’étudier les projets à la frontière franco-allemande, mais également le projet franco-espagnol duquel est né l’hôpital de Cerdagne.
Principaux résultats et discussion |
Les initiatives transfrontalières en matière de santé sont riches en enseignement sur les stratégies de coopération. Ces dernières supposent la capacité pour les acteurs de santé de dialoguer dans un contexte interculturel, ce qui implique bien souvent le suivi de formation en amont. Coopérer suppose également la coordination des équipes surtout lorsqu’elles sont bi-nationales. L’harmonisation des systèmes administratifs est aussi requise, ainsi bien sûr qu’une certaine concordance entre les systèmes de santé, notamment dans la prise en charge financière des soins.
On le constate de nombreuses difficultés doivent être surmontées. Pour autant, de nombreux projets Interreg en matière de santé ont existé, se sont pérennisés, et servent même de modèle à d’autres projets en construction. Ces formules permettent de répondre aux besoins d’une population de part et d’autre d’une frontière, et s’affranchissent des limites traditionnelles initiées par celle-ci. Cette approche du territoire pertinent rejoint la nouvelle répartition de l’offre de soins initiée par les groupements hospitaliers de territoire (GHT). Toutefois, la combinaison des deux dans une logique d’ensemble ne semble pas encore acquise.
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Vol 67 - N° S1
P. S46 - février 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.