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Décomposition des inégalités sociales de recours au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus en France. Données de la cohorte Constances - 04/02/19

Doi : 10.1016/j.respe.2018.12.038 
J.C.M. Camacho, Tarik Benmarhnia, M. Coeuret-Pellicer, G. Menvielle
 Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (iPLESP), UMRS1136, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Des inégalités sociales sont observées pour la pratique du dépistage du cancer du sein (CS) et du col de l’utérus (CCU). De nombreux facteurs sont associés au recours au dépistage. La plupart sont socialement stratifiés et sont donc susceptibles de contribuer aux inégalités sociales de dépistage observées. Toutefois, peu d’études ont porté sur ce sujet. L’objectif est de quantifier la contribution de nombreux déterminants du recours au dépistage aux inégalités sociales de non-recours au dépistage.

Méthode

Nous avons utilisé les données d’inclusion dans la cohorte Constances (10 260 femmes pour le dépistage du CS et 18 761 pour le dépistage du CCU). Le fait de ne pas être à jour pour ces dépistages a été défini comme ne pas avoir eu de frottis au cours des trois dernières années et ne pas avoir eu de mammographie au cours des deux dernières années. Les inégalités sociales ont été quantifiées à l’aide de l’indice de concentration calculé en fonction du revenu. Nous avons utilisé la méthode proposée par Wagstaff pour estimer la contribution de différents facteurs (sociodémographiques, socioéconomiques, accès aux soins, état de santé, suivi médical) aux inégalités sociales de non-recours au dépistage.

Résultats

Ne pas être à jour pour le dépistage du CS était plus fréquent parmi les femmes ayant un faible revenu (Indice de concentration C=−0,0756 (IC 95 % :−0,1000 à−0,0512)). Ces inégalités étaient expliquées principalement par un moindre suivi par un gynécologue (50,0 %), des renoncements aux soins plus fréquents (13,9 %) et un IMC plus élevé (8,4 %) chez les femmes ayant un faible revenu. Ne pas être à jour pour le dépistage du CCU était plus fréquent parmi les femmes ayant un faible revenu (C=−0,1264 (IC 95 % :−0,1422 à−0,1106)). Ces inégalités étaient expliquées principalement par un moindre suivi par un gynécologue (54,6 %), l’absence de partenaire (8,2 %) et des renoncements aux soins plus fréquents (7,0 %) chez les femmes ayant un faible revenu. Un suivi régulier par un médecin généraliste contribuait de façon négative aux inégalités pour le dépistage du CS (−10,2 %) et du CCU (−4,8 %) : ce facteur est associé avec un meilleur recours au dépistage et est plus fréquent parmi les femmes ayant un faible revenu.

Conclusion

Il est important de former et de sensibiliser les professionnels de santé aux facteurs contribuant aux inégalités sociales de recours au dépistage pour le CS et le CCU car ils sont en première ligne pour suivre les pratiques de dépistage des femmes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 67 - N° S1

P. S56 - février 2019 Retour au numéro
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