Avec l'essor de la cœlioscopie et le gain d'intérêt pour les attitudes conservatrices, la chirurgie des rates non traumatiques a considérablement évolué, et les indications de la chirurgie mini-invasive n'ont cessé de progresser. Les « petites rates » sont désormais préférentiellement opérées en cœlioscopie. Les indications principales en sont les hémopathies bénignes (purpura thrombopénique immunologique [PTI], anémie hémolytique auto-immune [AHAI], etc.). Les hémopathies malignes (lymphomes, leucémie lymphoïde chronique, syndromes myéloprolifératifs, etc.) peuvent également être opérées par cœlioscopie, lorsqu'il n'existe pas de splénomégalie massive associée, auquel cas la laparotomie garde bien entendu sa place. Plus récemment, la chirurgie mini-invasive, par monotrocart ou robot-assistée, a été proposée dans les indications retenues pour la cœlioscopie. Devant une tumeur splénique focale, la splénectomie partielle, de préférence par cœlioscopie, doit désormais être discutée. Les différentes techniques, résultats, complications et suites opératoires des splénectomies sont ici développées. Nous détaillons les techniques et les temps opératoires spécifiques aux splénectomies totales ou partielles, par cœlioscopie ou par laparotomie.