La mise en place de la Dotation modulée à l’activité (DMA) à compter du 1er mars 2017 a pour conséquence un financement basé sur les données issues du PMSI-SSR, tout particulièrement celles de la dépendance du patient. Une évaluation des pratiques professionnelles réalisée à Charles Foix en SSR gériatrie entre 2014 et 2017 a permis de conclure à la faisabilité et à la pertinence des contrôles qualité de la dépendance physique mais pas de la dépendance cognitive. L’objectif de cette étude pilote est de montrer l’intérêt des contrôles qualité de la dépendance physique à des fins d’optimisation.

Un audit ciblé sur les séjours clos du premier semestre 2018 ayant une dépendance physique à l’entrée au seuil limite (soit 8, soit 12) impactant le groupe médico-économique (GME) a été réalisé. Cet audit a consisté à recoter la dépendance en fonction des informations portées sur le dossier de soins (planification des soins et transmissions ciblées), et en l’absence d’informations retrouvées, sur le dossier de rééducation et le CRH. Au total, huit séjours ont répondu aux critères d’inclusion. Le critère de jugement principal a été la dépendance physique à l’entrée. En l’absence de traçabilité, le patient était considéré comme autonome.

La dépendance physique était sous-cotée dans 5 cas sur 8. Les trois dossiers sur-cotés n’ont pas changé de GME. Le gain total a été de 14 227 euros en 100 % DMA, soit une augmentation de la valorisation initiale de 29 % sur l’ensemble des séjours audités.

Même avec un petit échantillon, les contrôles qualité de dépendance physique s’avèrent très intéressants à des fins d’optimisation. Le même audit ciblé avec la même méthodologie a été réalisé sur la totalité du SSR Gériatrie à Charles Foix. Plus d’un dossier sur deux a été également revalorisé. Sur 35 dossiers ciblés, 19 ont été recodés avec une valorisation de +10 % sur l’ensemble des séjours audités.