Ces dernières années, le nombre de patients atteints de cancer a augmenté en France, tant sur la prévalence que sur le nombre de localisations concernées. Ces patients sont pris en charge initialement dans les services aigus puis nécessitent éventuellement d’autres types de prise en charge notamment en SSR. Ainsi, en Ile-de-France, des reconnaissances en cancérologie ont été attribuées, mais l’évaluation des pratiques se heurte aux difficultés de repérage des cas des patients atteints de cancer en SSR.

Dans ce contexte, le COTRIM SSR de l’Agence régionale de santé Ile-de-France a mis en place une méthode de repérage via les outils existants, notamment les bases de données médico-économiques dont le PMSI-SSR. Il a commencé par identifier les méthodes existantes, notamment celle de l’Institut national du cancer dont il a repris des éléments à savoir une première analyse effectuée dans la base PMSI-SSR des codes cancer en manifestation morbide principale et en affection étiologique. Les cancers digestifs ont été ciblés, étant les plus fréquents dans la population générale. Les extractions des données PMSI ont été effectuées via l‘outil décisionnel Diamant. L’analyse a distingué les séjours des adultes et des enfants.

Nous présentons les résultats des localisations, des finalités principales de prise en charge, et des CMA les plus fréquentes, des médicaments les plus utilisés, des établissements les plus impliqués. Ainsi la finalité principale de prise en charge présentée la plus fréquente est l’inter cure de chimiothérapie, les tumeurs du colon et du rectum sont les plus fréquemment impliquées et les diagnostics associés significatifs faisant le plus souvent passer le séjour en niveau 2 sont les stomies. Les résultats portent notamment sur les tumeurs malignes des organes digestifs, pour lesquels on analyse les affections étiologiques et les finalités principales de prises en charge.

Des recommandations de pratique de codage sont à envisager. À titre d’illustration, l’établissement les Peupliers, impliqué dans la prise en charge SSR des patients souffrant de tumeurs malignes effectue un retour d’expérience.