L’objectif de cette étude est d’expliquer les différents parcours de soins empruntés en phase post aiguë par les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) constitué, ceux qui favorisent un parcours de rééducation plutôt qu’un autre, en ville ou en structure hospitalière ?

Les données individuelles exhaustives sont extraites du Système nationale des données de santé (SNDS) pour les AVC survenus en 2012. Une typologie a identifié différentes classes de parcours. Des modèles logistiques multinomiaux sont mis en œuvre pour en identifier les déterminants (caractéristiques démographiques, cliniques, parcours et offre de soins).

La typologie révèle que la majorité (61 %) des patients est prise en charge à domicile (36 % avec un faible recours aux soins, 19 % par un kinésithérapeute, 6 % par un kinésithérapeute et des soins infirmiers). L’orientation en SSR concerne 27 % des patients. Enfin, 3 % sont pris en charges dans des structures médico-sociales et 3 % en USLD ou autres. Les patients orientés vers la classe « rééducation » comparativement aux patients orientés vers des soins de long terme (médico-sociales, USLD) sont plus jeunes et en meilleur état de santé. Ils ont bénéficié davantage d’imagerie et d’une prise en charge en UNV. A l’inverse, comparativement aux patients suivis en ville avec un « faible recours », ils sont plus âgés, avec plus de femmes et avec un moins bon état de santé. Par ailleurs, la rééducation réalisée dans des structures hospitalières, comparativement à celles réalisées en ville, concernent davantage des femmes, des personnes âgées, avec un moins bon état de santé, avec un passage plus fréquent en UNV et une densité de lits SSR plus importantes au détriment d’une offre infirmiers.

Les différents parcours de soins sont expliqués par des facteurs démographiques et cliniques (âge, sexe et état de santé). L’offre de soins joue également un rôle.