Endophtalmie aiguë après injection intravitréenne d’antiangiogéniques ou de corticoïdes en France de 2012 à 2015 - 14/02/19
Résumé |
Introduction |
Le nombre de patients atteints de maladies de la rétine, l’efficacité des antiangiogéniques et des corticoïdes et l’augmentation de leurs indications ont entraîné une augmentation des injections intravitréennes. L’objectif de cette étude était d’analyser les facteurs associés à la survenue d’une endophtalmie aiguë après injection intravitréenne d’antiangiogéniques ou de corticoïdes, de 2012 à 2015 en France.
Méthodes |
Le système national d’information inter-régime de l’assurance maladie (Sniiram) a été utilisé pour estimer la fréquence d’endophtalmie aiguë après une injection intravitréenne en France et ses facteurs de risques. Les injections intravitréennes effectuées entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015 ont été incluses. La survenue d’une endophtalmie aiguë (codes CIM10 H440 ou H441) a été recherchée dans les 42jours suivant l’injection. Son association avec le produit injecté, l’âge, le sexe, le diabète et l’utilisation d’une antibioprophylaxie topique a été analysée par régression de Poisson multivariée.
Résultats |
Au total, 1 811,977 injections intravitréennes réalisées chez 254 927 patients ont été analysées, dont 444 étaient suivies d’une endophtalmie aiguë (soit 0,018 % des injections intravitréennes en 2012, 0,029 % en 2013, 0,025 % en 2014 et 0,023 % en 2015). Dans l’analyse multivariée, le risque d’endophtalmie aiguë était augmenté pour les corticoïdes par rapport aux antiangiogéniques (ratio de taux d’incidence (IRR) [IC95 %]=3,21 [2,33–4,44] ; p<10−3), augmenté pour les seringues non pré-remplies d’antiangiogéniques par rapport aux seringues pré-remplies, indépendamment de l’agent injecté (ranibizumab non pré-rempli : IRR=1,63 [1,15–2,30] ; aflibercept : IRR=1,82 [1,25-2,66] ; p<10−3), et diminué chez les hommes (IRR=0,78 [0,63–0,96] ; p=0,02). L’âge, le diabète et l’utilisation d’une antibioprophylaxie topique n’étaient pas associés à la survenue d’une endophtalmie.
Discussion/Conclusion |
L’utilisation du Sniiram a confirmé la faible incidence d’endophtalmie après injection intravitréenne d’antiangiogéniques ou de corticoïdes. Cette étude suggère un risque augmenté des corticoïdes par rapport aux antiangiogéniques ainsi qu’une diminution du risque d’endophtalmie avec le conditionnement pré-rempli des antiangiogéniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endophtalmie aiguë, Injection intravitréenne, Antiangiogéniques, Corticoides, Sniiram-SNDS
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Vol 67 - N° S2
P. S72-S73 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.