Recherche de facteurs associés à la maladie d’Alzheimer par fouille statistique de données de la base nationale du PMSI - 14/02/19
Résumé |
Introduction |
L’objectif est de rechercher des facteurs associés à la maladie ou démence d’Alzheimer par data mining.
Méthodes |
La base de données nationale du PMSI comprend 23,8 millions de séjours hospitaliers en 2008 et 27,1 en 2014. Tous les patients âgés de 50 ans ou plus en 2008 et indemnes de démence (G30*, F00–F03*, F067*) sont inclus. Les variables disponibles en 2008 sont regroupées en 137 caractéristiques, utilisées pour prédire la maladie ou démence d’Alzheimer en 2014 (G30*, F00*). Dans chaque strate (classes d’âge de cinq ans), les 20 variables les plus explicatives sont sélectionnées par forêt aléatoire et leurs interactions sont recherchées. Une régression logistique pas à pas permet de calculer les odds ratios ajustés.
Résultats |
Au total 1 384 966 patients sont analysés. Chez les 70–75 ans (14,7 % des patients, dont 3,97 % d’Alzheimer en 2014) par exemple, on retrouve les facteurs de risque suivants : trouble psychotique (1,09 [1,07 ; 1,11]), hypertension intracrânienne (1,08 [1,05 ; 1,11]), épilepsie (1,06 [1,05 ; 1,07]), AVC hémorragique (1,05 [1,04 ; 1,07]), dépression (1,04 [1,03 ; 1,05]), trouble bipolaire (1,04 [1,02 ; 1,06]), intoxication (1,03 [1,02 ; 1,04]), abus d’alcool (1,03 [1,02 ; 1,04]), troubles anxieux (1,03 [1,02 ; 1,03]), dénutrition (1,03 [1,01 ; 1,04]), maladie de Parkinson (1,02 [1,02 ; 1,03]), âge (par année) (1,01 [1,01 ; 1,01]), et diabète (1,01 [1,01 ; 1,01]). On retrouve les facteurs protecteurs suivants : troubles du mouvement non-parkinsoniens (0,99 [0,97 ; 1,00]), antécédent familial de cancer (0,99 [0,98 ; 1,00]), polyarthrite rhumatoïde (0,99 [0,98 ; 1,00]), sexe masculin (0,99 [0,99 ; 0,99]), et cancer (0,99 [0,99 ; 0,99]).
Discussion/Conclusion |
Les facteurs de risque retrouvés sont confirmés par la littérature, hormis l’hypertension intracrânienne. Ces facteurs sont tantôt causes possibles, facteurs associés (notamment vasculaires), symptômes précoces, ou facteurs de confusion. Ces séjours étant uniquement hospitaliers, les motifs autres de ré-hospitalisation apparaissent artificiellement protecteurs. Ces résultats sont intéressants pour orienter de futures recherches à l’aide de protocoles plus robustes mais plus onéreux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie d’Alzheimer, Démence d’Alzheimer, Réutilisation de données, Data mining, Base nationale du PMSI
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P. S77 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.